La reprise des vols domestiques au niveau de l’aéroport Rabah Bitat d’Annaba, à l’instar de nombreux autres aéroports du territoire national, n’a pas été du goût de certains.
En effet, les chauffeurs de taxis inter-wilayas ont procédé, dans la matinée d’hier, à la fermeture des accès routiers au niveau du rond-point de Sidi Brahim. Plusieurs dizaines de chauffeurs de taxis ont garé leurs véhicules à quelques mètres de la station de taxis inter-wilayas bloquant ainsi l’entrée de la ville. La raison de cette colère est due au maintien de l’interdiction du transport inter-wilayas malgré la reprise des vols domestiques. Les chauffeurs de taxis inter-wilayas ne semblent plus pouvoir supporter cette situation intenable. Après plus de six mois, sans aucune ressource financière, la majorité d’entre eux ont épuisé leurs maigres économies, d’autres ont même dû se résigner à vendre leur gagne-pain, à savoir leur véhicule. C’est donc à juste titre que les professionnels de la route exigent des pouvoirs publics une décision « juste et équitable ». « Nous ne demandons pas l’aumône ou la charité. Nous souhaitons juste pourvoir reprendre notre activité en nous pliant au protocole sanitaire que les autorités centrales voudront bien fixer. Il est complètement injuste qu’Air Algérie, ses pilotes et autres travailleurs qui gagnent bien leur vie et qui continuaient à percevoir des salaires lorsque leurs activités étaient à l’arrêt, soient autorisés à reprendre l’activité, au moment où nous en sommes interdits. L’injustice est flagrante ! », proteste l’un des chauffeur de taxi rencontré sur place.
Depuis le 22 mars 2020, les autorités ont imposé l’arrêt du transport routier inter-wilayas et du transport ferroviaire de voyageurs dans le cadre des mesures de prévention prises pour endiguer la propagation de l’épidémie de Covid-19. Cette démarche a donné lieu à la prolifération de l’activité du transport clandestin, provoquant ainsi l’indignation et la colère parmi les taxieurs qui eux, se sont trouvés plongés dans le chômage depuis neuf mois.
I.N