À El Milia, une commune de plus de 100.000 habitants, également chef-lieu de daïra, située à moins de 60 kilomètres au Sud-Est de la wilaya de Jijel, les stations radiophoniques nationales sont muettes. Hormis la chaîne1, d’expression arabophone et la radio régionale de Jijel, dont la diffusion s’est interrompue depuis les dernières intempéries, aucune autre radio émettant en Algérie n’est captée.
Ce phénomène, qui dure depuis de longues années, n’a jamais été résolu ou pris en considération. Lors de la dernière session de l’APW, il a été soulevé par un élu, qui a tenu à exposer cette défaillance dans la réception des stations radio nationales, qui porte un coup au droit à l’information du citoyen.
Lors des dernières intempéries de la fin de la semaine passée, des citoyens se sont branchés à la radio régionale de Jijel pour tenter de s’informer sur l’évolution de la situation climatique locale, qui a engendré des inondations et des coupures de routes. Sauf qu’ils ont été surpris de s’apercevoir que cette station a disparu du champ de réception.
La disparition de cette radio est un phénomène courant à El Milia chaque fois qu’il y a des perturbations climatiques. Quant aux autres stations, telle que la chaîne3, d’expression francophone, la chaîne2 émettant en Amazigh ou encore la chaîne culturelle et celle du Coran, elles n’ont pas droit de cité dans cette ville, souffrant d’une zone d’ombre radio.
Autant dire que c’est le droit à l’information du citoyen consacré dans l’article 51 de la Constitution, stipulant que « L’obtention des informations, documents, statistiques et leur circulation sont garanties au citoyen» qui est bafoué.
Le comble est que, dès qu’on quitte cette ville et sa périphérie, toutes ces radios reviennent à la réception. Ce qui soulève moult interrogations sur ce phénomène qui dure et perdure.
Ainsi, à partir des localités limitrophes, relevant des wilayas de Mila et Skikda, la diffusion des différentes stations de la radio nationale reprend son cours sans encombre.
Par : Amor Z