Longtemps considéré comme zone de non droit, le quartier des baraques sis à Sidi Salem apprend à ses dépens que force est demeurée à la loi. La spectaculaire opération combinée des forces de sécurité, menée par le chef de sûreté de wilaya par intérim en personne, a permis de briser un mythe. Celui derrière lequel se sont constitués des criminels de ‘’haut rang’’ avec une réputation d’intouchables. Le quartier en question est un bidonville au cœur de la ville, un ‘’territoire’’ autonome où évoluent des délinquants de tous genres, dealers, voleurs, trafiquants, faussaires… avec une organisation de quartier digne des favelas brésiliennes.
Un labyrinthe de ruelles étroites avec des maisons communicantes, un système de guets qui ceinture toutes les entrées et alerte sur toute présence policière ; a fait qu’avec le temps et les politiques de paix sociale initiées sous feu Bouteflika, la ‘’communauté’’ qui y vit, s’est crue au-dessus des lois alors qu’elle n’était qu’en marge de la société.
Le dernier ‘’haut fait d’armes’’ des barons des baraques, a été l’attaque du commissariat de police locale. L’acte de trop que la DGSN ne laissera pas passer d’abord pour son image et ensuite pour asseoir le sentiment de sécurité auquel les citoyens ont droit.
Beaucoup de rumeurs ont entouré cette attaque du siège de sureté urbaine de Sidi Salem, mais l’aboutissement de la spectaculaire opération de police, a fini par faire oublier le pourquoi du comment de cette attaque. En effet, le sentiment de soulagement qui se dégage parmi la population annabie et de Sidi Salem, laisse croire que l’ère de la gestion politique de la sécurité publique, n’est plus de mise. L’Etat ne négocie pas avec des voyous. C’est le message que semble adresser la sûreté de wilaya à tous ceux qui douteraient encore de son engagement à rétablir l’autorité de l’Etat et faire que force demeure à la loi.
Par : M.C