Par : M. Rahmani
Alors qu’à Annaba, l’opération nettoiement et enlèvement des ordures ménagères se poursuit et la situation s’améliore, à Sidi Amar, cette commune oubliée, il en est tout autrement et cela va de mal en pis.
En effet, non seulement les amoncellements d’ordures ménagères n’ont pas été enlevés depuis plus de 2 semaines, pis encore, de nouveaux « sites » de dépôt de ces déchets sont apparus car maintenant on s’en débarrasse carrément au beau milieu de la chaussée. La circulation des véhicules est ainsi ralentie avec en plus des chiens, des chats et surtout des bovins qui s’y repaissent.
Cette ville, si on peut encore l’appeler ainsi, au vu de la dégradation qu’elle subit depuis des années du fait de gestions catastrophiques de ses « élus », est en train de s’étioler et de dépérir alors qu’elle abrite une des universités les plus prestigieuses du pays.
Ces élus démissionnaires, en fin de mandat, ne pensent plus qu’à se débarrasser des charges et des devoirs qui leur incombent. Ils ne sont presque jamais disponibles pour recevoir leurs administrés et les écouter pour prendre en charge leurs préoccupations.
La situation est devenue intenable et une catastrophe environnementale n’est pas à écarter, car ces déchets ont maintenant envahi tous les quartiers et, même le centre-ville n’est plus épargné et, c’est à quelques mètres du siège de l’APC que ces ordures sont entassées avec en plus ces bovins en plein milieu de la rue. Il y a quelques mois, les habitants de cette localité se sont rassemblés et ont désigné une délégation pour une entrevue avec le maire mais celui-ci, comme à l’accoutumée, était absent de son bureau ou ayant eu vent de ce rassemblement s’est éclipsé. Toujours est-il que ces citoyens ont pénétré jusque dans son bureau pour y déposer des déchets, exprimant ainsi leur colère face à cette démission du premier édile de la ville.
Les plaintes des citoyens, leurs doléances et leurs protestations et réclamations n’ont rien donné et la situation perdure, menaçant maintenant la santé publique surtout avec cette invasion de gros rats qui ont trouvé en ces déchets de quoi se repaitre et ainsi se reproduire. «Cette ville (hachakoum) est devenue invivable, il y a là tous les ingrédients pour qu’une épidémie de choléra et de maladies se manifeste, des égouts éventrés, des eaux usées qui coulent le long des trottoirs et qui forment des flaques aux odeurs nauséabondes en plein milieu de la chaussée, des constructions illicites sur les trottoirs, des bovins, des chiens errants, des chats et autres bestioles bref, Sidi Amar ne mérite plus son nom c’est plutôt « Cirque Amar » comme dénomination qui devrait lui être donné. » Nous dit un habitant plein d’amertume.