Par : M. Rahmani
La ville de Sidi Amar, ruralisée et devenue un village, s’est transformée ces derniers temps en pâturages pour bovins que l’on voit un peu partout furetant dans les poubelles et les amoncellements d’ordures ménagères à chaque coin de rue.
En effet, ces bêtes qui se promènent dans les cités et au centre-ville (si on peut encore l’appeler ainsi) sont à l’origine de bien des désagréments aux habitants qui se plaignent de cette situation au niveau des responsables de la commune qui, et il faut le dénoncer, ne font rien pour mettre fin à cette situation.
Des désagréments qui empoisonnent la vie des citoyens et sont parfois la cause d’accidents de la circulation avec ces vaches qui occupent la chaussée et qui créent des embouteillages ou encore ces déjections animales qui jonchent les trottoirs et les espaces publics. Les sacs poubelle déposés par les citoyens dans les bacs à ordures sont renversés et éventrés par ces animaux qui en sortent les déchets pour les ingérer avec parfois des sachets qui ne manquent pas de les étouffer.
Les soi-disant arrêtés pris par le maire de la « ville » concernant les animaux circulant dans les cités et les rues et dont les propriétaires seraient verbalisés avec mise à la fourrière desdits animaux sont restés lettres mortes, bien au contraire la situation a empiré. Les agents chargés de leur application n’en ont cure et ne s’en soucient guère « Ils ne veulent pas avoir des problèmes avec les propriétaires » nous dit un habitant de la cité dite « El Akrad » qui déplore cette situation, car étant obligé à chaque fois de nettoyer les bouses de vaches juste devant l’entrée du bloc où il habite.
Un autre nous parlera des beuglements des vaches qui l’empêchent de faire sa sieste ou encore les aboiements des meutes de chiens qui circulent en toute liberté dans tous les quartiers et qui s’attaquent aux enfants.
D’autres encore se plaignent des canalisations des eaux usées éventrées qui se déversent dans les cités et le long des rues pour former de grosses flaques d’où des odeurs nauséabondes s’échappent ‘’embaumant’’ les quartiers limitrophes.
Pour les chaussées c’est une autre histoire ; c’est tout simple, il n’y en a plus, c’est tout juste s’il subsiste des bandes minces où les véhicules se faufilent pour essayer de passer en évitant les « cratères », mais invariablement et quelles que soient les précautions prises, on y tombe et bonjour les dégâts.
La localité de Sidi Amar, abandonnée par ses propres élus APC, APW, tutelle, daïra et wilaya ne se relèvera pas de sitôt car, et nous l’avons constaté sur les lieux, le maire et la commission dite de l’urbanisme et de l’environnement ne s’en soucient guère. C’est à se demander s’ils savent ce qui se passe vraiment dans leur circonscription ou alors, eux aussi « ne veulent pas avoir de problèmes », ce qui veut dire qu’on amorce un retour vers le désordre et l’anarchie. Assurément, il faut balayer ces assemblées bidon et organiser au plus vite de nouvelles élections locales et, cette fois, il n’y aura plus de « quotas ».