Par : Amar Ait Bara
Les marins pêcheurs et les armateurs espèrent que cette visite ministérielle sera porteuse du nouveau pour le lancement de nouveaux projets fructueux et utiles pour la corporation et le citoyen qui souffre des prix des poissons. Ainsi, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ali Farroukhi, est à partir d’aujourd’hui, en visite de travail à Annaba, une ville côtière par excellence. Le secteur de la Pêche est dans un piteux état et Annaba excelle par la cherté du poisson où, dans des villes de l’intérieur du pays, il coûte moins cher et surtout disponible à volonté. Certains patrons pêcheurs expliquent cette cherté par l’indisponibilité du poisson dans le golfe et également le matériel de pêche qui coûte excessivement cher. Certains estiment que ce secteur est sinistré et le poisson fait parfois défaut sur les étalages des poissonneries et la sardine est cédée entre 1000 et 1200 dinars le kilo. La seule alternative pour stopper cette situation reste de booster l’élevage de poisson qui est disponible déjà en petites quantités, à savoir le loup, la dorade, le merlan. Cependant, les prix affichés pour le poisson d’élevage est hors de portée et son prix frôle les 1500 dinars, ceci n’augure pas de jours meilleurs. Pour remédier aux problèmes qui existent dans ce secteur, il faut la conjugaison des efforts de tous, un courage politique et surtout l’existence des moyens matériels, car la flottille du secteur de la Pêche de Annaba est vétuste et nécessite la rénovation avec des chalutiers souvent en panne et un prix du gasoil en nette augmentation. Le secteur de la Pêche à Annaba est à la traine, s’attèlent à confirmer des armateurs désolés de cette situation dans laquelle ils vivent. Ils proposent des palliatifs comme ceux d’investir dans les marins et les pêcheurs, et également d’aider les armateurs à renouveler leur flottille. La pandémie de la covid-19 a massacré le secteur de la Pêche qui a été touché de plein fouet par cette situation sanitaire où de nombreux pêcheurs ont été congédiés à cause de l’inactivité de ce secteur qui n’a pas exercé en 2020. Ainsi, de nombreuses familles de ces malheureux pêcheurs, forcés au chômage, ont été touchées par la misère dont certains ont vendus leurs objets personnels pour survivre.