La session extraordinaire de l’APC d’Annaba qui s’est tenue, hier, dans la salle de réunions de la Municipalité, s’est terminée en queue de poisson. Sans grande surprise, la majorité des élus, au nombre de 25 sur les 43 élus que compte l’assemblée, ont tout simplement rejeté l’ordre du jour prévu lors de cette séance. Les opposants, farouches au maire, ont saisi l’occasion pour destituer le président de l’APC et le pousser à la porte de sortie. À cet instant précis, le débat s’est vite dégénéré, se caractérisant par des altercations verbales entre élus, lorsque Youcef Chouchane, défiant l’assistance, s’est exclamé à qui veut l’entendre : «Je ne démissionnerai pas !».
Devant cette ambiance surchauffée, l’un des élus frondeurs, en l’occurrence Mohamed Boudiaf, nous a déclaré que «la majorité des élus de l’assemblée refusent de travailler avec ce maire». Et de poursuivre : «Nous réclamons l’intervention du wali pour désamorcer cette crise. Annaba est une ville importante et il faudrait à tout prix éviter le blocage de l’APC qui n’arrange en rien les intérêts des administrés. Nous demandons à ce maire de partir, car il a prouvé son incompétence à gérer une grande ville comme Annaba».
Alors que pour l’élu Abdellatif Beniles, il s’est interrogé sur la date de la tenue de cette session extraordinaire qui devait se tenir le 19 septembre dernier, en lieu et place d’une session ordinaire. Pour notre interlocuteur, le maire se retrouve devant un dilemme devant la tutelle, à savoir la wilaya.
L’APC d’Annaba s’achemine inéluctablement vers à un blocage qui va mettre les intérêts des citoyens de la commune dans une torpeur certaine. La situation actuelle, qui prévaut au sein de cette Assemblée, prend des allures de prémices à un gel d’activités qui aura un impact, du moins négatif, sinon catastrophique sur les attentes des administrés. Ainsi, ces derniers sont sabordés par une tension continue entre le P/APC et les élus de l’Assemblée dont la majorité lui est opposée et réclame clairement son départ.
Par : A.Ighil