Le scénario vécu par l’Assemblée populaire du chef-lieu de la wilaya d’Annaba, risque de se répéter au sein de l’APC de Sidi Amar. En effet, hier après-midi, le blocage a été confirmé, pour la troisième fois, au niveau de l’Assemblée populaire communale (APC), à savoir les délibérations du 25 avril, du 8 mai et celles d’hier. En effet, 15 élus sur les 25 que compte la municipalité, soit la majorité de l’Assemblée, ont émis un refus catégorique de participer aux travaux, en rejetant l’ordre du jour programmé pour cette session extraordinaire.
Formant la majorité, les élus-contestataires ont affiché leur volonté de détrôner le P/APC, hier, en boycottant l’Assemblée. Depuis plusieurs mois, un bras de fer s’est engagé par une opposition d’une quinzaine d’élus qui ne cachent pas leur profond désaccord avec le président de l’APC en poste, en l’occurrence Boumaiza Ahmed. Ils continuent, toujours, à réclamer son départ.
Il faudrait rappeler que la situation s’est empirée lorsque neuf membres du Conseil de l’Exécutif, qui en compte 16, entre présidents de commissions et délégués de secteurs de cette assemblée, ont déposé leur démission collective des commissions et autres instances, en signe de protestation pour le manque de respect aux élus, leur marginalisation et la non-satisfaction de la revendication d’un certain nombre d’élus, qui a trait au départ du P/APC.
Une lettre, dont nous détenons une copie, a été même adressée par 15 élus-protestataires, sur les 23 qui siègent à l’APC, et restent unanimes pour un retrait de confiance au maire. Ils ont apposé leurs signatures sur le document de retrait de confiance du président d’APC, d’obédience RND. Le document en question comporte pas moins de 16 points de revendications. Les élus-frondeurs réclament toujours la démission pure et simple de l’édile pour mettre un terme à sa gestion individuelle et aléatoire.
Les 15 signataires du document ont toujours considéré que ce dernier est responsable des retards dans la réalisation de projets publics et les différents plans de développement communal. L’opposition est convaincue que cet état de fait s’est répercuté négativement sur la gestion normale des affaires des administrés.
Il est également pointé du doigt pour plusieurs griefs, notamment les passe-droits et le manque de transparence dans l’attribution des projets. Les protestataires jugent que c’est la seule issue pour donner une nouvelle dynamique à l’Assemblée, en accord avec les aspirations citoyennes de la commune. Décidément, rien ne va plus à l’Assemblée populaire communale de Sidi Amar qui vit un remake de l’APC du chef-lieu de la wilaya, dont le nom du nouveau maire se fait toujours attendre.
Par : A.Ighil