Dans une ambiance, qui n’augure rien de bon, se tiendra, aujourd’hui, mercredi, à la salle de réunion de la Municipalité, une session extraordinaire de l’APC d’Annaba. Un ordre du jour bien chargé sera débattu par les élus qui soulèvent tous les manquements et les points négatifs. Le programme de travail se compose de plusieurs points et volets, une trentaine. Il sera procédé à l’adoption des autorisations spéciales inscrites au budget additif de l’année 2023 pour l’inscription des opérations dont leurs reliquats sont financés à partir des caisses de l’État et concernent des projets aussi importants les uns que les autres.
Mais, selon certains observateurs, cette session extraordinaire risque de tourner à la déconfiture, car Youcef Chouchane ne fait pas l’unanimité au sein de son assemblée. Un bras de fer persiste entre le maire et une majorité d’élus et fait face à une farouche opposition au sein de son assemblée. Selon certaines indiscrétions et à la veille de cette session, les 26 élus frondeurs sur les 43 qui composent l’assemblée, sont issus des trois formations politiques, à savoir le Front El Moustakbel, le RND et le HMS qui auraient l’intention de rejeter l’ordre du jour de cette session. C’est ainsi l’aspect du blocage de l’assemblée populaire communale d’Annaba.
Les élus protestataires, qui sont issus de trois formations politiques, n’ont cessé de dénoncer son mode de gestion d’une commune de l’importance de la ville d’Annaba, ainsi qu’à ses prises de décisions unilatérales. De nombreux griefs sont reprochés à l’édile, notamment sa marginalisation de la composante de l’assemblée communale. Ainsi, la moitié des membres de l’organe exécutif manquent à l’appel depuis plusieurs mois, dont deux présidents de commissions, celles de l’urbanisme et de l’environnement, ainsi que quatre chefs de secteurs urbains.
Les élus frondeurs, dans un deuxième communiqué, dénoncent le fait que les ordres du jour des assemblées sont souvent votés sans être discutés lors des délibérations. Il est demandé l’intervention du wali d’Annaba, M. Abdelkader Djellaoui, de trouver des solutions à la situation de l’APC du chef-lieu de la wilaya qui traverse une zone de turbulences depuis plusieurs mois et qui risque de la plonger dans une situation inédite de blocage. Une assemblée dont les élus, qui sont majoritairement dans le camp de l’opposition, se retrouvent avec un président d’APC de plus en plus isolé et qui ne fait désormais pas l’unanimité.
Par : A.Ighil