Par :Ait Bara Amar
En cet hiver où les conditions climatiques sont dures et peu clémentes, les habitants d’Ain Barbar souffrent de la neige, la pluie et le froid et ces derniers vivent dans des conditions déplorables. Aucun aménagement urbain, pas d’alimentation en gaz naturel, ni en eau potable, pas d’éclairage rien ! Car les habitants de la localité d’Ain Barbar sont oubliés. « Nous sommes les oubliés de la commune de Séraïdi, quelque part des morts-vivants de notre commune, et notre localité est restée à l’état sauvage, on ne se rappelle de notre existence que lors des élections et notre localité ressemble à un cimetière ». Aucun élu n’est venu s’enquérir de la situation de ces habitants sauf lors de la dernière campagne électorale, confirment ils, mais depuis plus rien. C’est en ces termes que se sont exprimés plusieurs résidents de cette localité, située sur les hauteurs du mont de l’Edough. Une époque qu’on croyait révolue, aucun aménagement urbain, des habitations précaires, pas d’alimentation en gaz naturel, pas d’éclairage public et bien d’autres carences. Le seul point positif enregistré dans ces lieux, ce sont les nombreuses sources naturelles d’eau potable qui alimentent ces gens, mais aucun réseau d’AEP n’a été réalisé et ces citoyens transportent l’eau des sources à dos des mulets. Leurs souffrances n’ont pas cessé surtout au vu du mauvais état des routes et chemins, qui les prive de transport et ils sont obligés de faire plus de 5 km pour arriver à domicile. Alors que les habitants de la commune de Séraïdi jouissent presque de toutes les commodités indispensables à la vie quotidienne, ceux de cet endroit isolé vivent dans une autre époque. L’hiver est dur et pénible à Ain Barbar, où on utilise encore les bonbonnes de gaz, le poêle à gasoil et les anciennes cheminées pour les feux de bois. Pourtant, l’ancien maire de cette commune a fait savoir que cette localité devrait bénéficier de travaux pour l’amélioration urbaine et qu’une enveloppe conséquente a été allouée pour des opérations de viabilisation. Ainsi, il a décidé que tant que les réseaux d’assainissement n’ont pas été réalisés, les travaux d’aménagements ne seront pas exécutés en premier. Il n’en demeure pas moins que beaucoup de défaillances ont été évoquées par les habitants ; « Nous vivons dans des conditions misérables ; en hiver c’est la neige et le froid et, en été c’est la chaleur et les incendies, c’est tragique ce qui nous arrive, notre espoir est de bénéficier de logements décents ». Au vu des cris de désespoir, la situation est critique, car ces gens souffrent et prennent leur mal en patience en attendant des jours meilleurs.