Un sit-in sera tenu devant le rectorat de l’université Badji Mokhtar Annaba par les enseignants en vue de dénoncer le manque de sécurité qui s’accentue de plus en plus dans l’établissement, notamment avec la facilité de l’accès des étrangers.
Les enseignants visent à obtenir un appui de la wilaya d’Annaba pour que l’université bénéficie d’une unité d’intervention permanente au niveau des deux entrées du pôle universitaire de Sidi Amar.
Cette démarche a été décidée suite à une agression qui s’est produite à l’encontre d’un professeur du département de biologie, relevant de l’université Badji Mokhtar Annaba au cours de la semaine dernière au niveau de son lieu de travail.
« Je me suis fait agressé, humilié et menacé, mercredi passé à 10h35, par un voyou extra universitaire, au niveau du parking de biologie réservé aux enseignants », témoigne la victime tout en précisant qu’il avait été contraint de klaxonner derrière le présumé agresseur, étant donné que ce dernier lui a barré l’accès au parking de biologie. N’ayant pas toléré les coups de klaxon, l’agresseur s’est mis à insulter l’enseignant, « Il m’a dit que si je n’étais pas âgé, il m’aurait frappé », déclare la victime.
La même source affirme que l’agresseur était à bord d’une Audi immatriculée 21 à Skikda, en compagnie d’une étudiante, répondant aux initiales B. R. Cette dernière a facilité l’entrée du véhicule à l’intérieur de l’université en usant de son statut d’étudiante. Le même jour de l’agression, le concerné a rencontré cette étudiante dans un laboratoire de biologie, portant une blouse au milieu des étudiants.
L’université intervient
Quelques jours après avoir signalé l’agression auprès du secrétaire général de l’université, le professeur a obtenu un écrit de la part du rectorat, indiquant que le service de sécurité de l’université, sur instructions du secrétaire général, a réussi à identifier l’agresseur.
Il est certainement vrai que l’université déploie tous les efforts nécessaires pour assurer la sécurité au niveau de ses infrastructures, mais cela ne semble pas être suffisant, étant donné que les agents de sécurité de l’université rencontrent de grandes difficulté et n’arrivent souvent pas à assurer même leur propre défense.
Bouchra Naamane