Au niveau des grandes villes de la wilaya d’Oum El-Bouaghi, à savoir Ain Beida, Ain M’Lila, Ain Fakroune, Ain Kercha, Sigus, F’Kirina et Meskiana, les écoles datant de l’époque coloniales et des années 60 et70 sont saturées. Les élèves scolarisés travaillent dans des conditions difficiles où dépassent parfois les 45 apprenants par classe. Ceci a poussé les Municipalités, en collaboration avec la direction de l’Education de procéder à des extensions à l’intérieur des établissements pour éviter la surcharge.
En plus de cette situation inquiétante qui perdure depuis des années, des écoles primaires menacent ruines, se trouvant dans le milieu rural (voir les communes enclavées). Les pouvoirs publics n’ont pas hésité de venir en aide à ses espaces du savoir par le déclenchement d’opérations d’aménagement, ciblant, en premier lieu, les écoles situées dans les grandes daïras.
Dans certaines écoles primaires, l’équipement est désuet (tables et chaises cassées) et les moyens pédagogiques sont insuffisants pour assurer un enseignement efficace à des potaches dépassant les 6.000 à 7.000 élèves. Les enseignants, à longueur d’année, achètent de leur poches les stylos marqueurs, les cahiers et font des photocopies chez le libraire du coin, car les photocopieurs sont tout le temps en panne. «Un trimestre me coûtent plus de 8.000 Da, si ce n’est plus», me confie une enseignante d’une école primaire, située au centre-ville.
Les APC n’ont pas les moyens pour équiper en moyens pédagogiques plus de 40 établissements scolaires à la fois et de les aménager vu que les PCD sont mièvres. Les mairies doivent bénéficier d’une enveloppe spéciale, avant chaque rentrée scolaire, pour améliorer les conditions de travail et pour le personnel administratif et pour le pédagogique.
Certes, une commission est dépêchée par la wilaya chaque année pour recenser les écoles primaires en ruine afin de les doter en matériel nécessaire. La commission en question sillonne les 29 communes, en particulier les zones d’ombre, pour les équiper en citernes d’eau potable, en gaz propane, etc…
En tout état de cause, un grand nombre d’écoles primaires à travers la wilaya d’Oum El-Bouaghi a besoin d’être réhabilité et équipé d’un matériel sophistiqué pour améliorer le niveau de nos enfants.
Par : Chaffai Chawki