Le manque de spécialistes en médecine à travers les grands hôpitaux de la wilaya d’Oum El-Bouaghi a fait que les patients et les malades graves se soignent dans des cliniques privées à des prix exorbitants. Dans ces structures hospitalières, les cardiologues, gynécologues, orthopédistes, dermatologues et ophtalmologues se font vraiment rares ces dernières années faute de recrutement.
Depuis plus d’une décennie, la DSP n’a pas pu régler ce problème qui n’a que trop duré. Tout un chacun se demande pourquoi dans certaines wilayas limitrophes, le recrutement des spécialistes ne se pose pas? Il a été constaté que devant les cliniques privées, les chaînes de malades se forment tôt le matin tout en sachant que l’administration de ces structures sanitaires les arnaque avec des prix exorbitants.
En effet, les malades admis dans un hôpital le quitteront deux jours ou trois jours après pour se soigner chez un privé, faute de médecins spécialisés. «Ma fille, pour une césarienne, a été évacuée vers une clinique privée pour accoucher, car c’est plus sûr, même si je paye 70.000 dinars», rétorque un mari désabusé.
Selon des sources concordantes, des praticiens refusent de venir à Oum El-Bouaghi, exigeant de l’administration de l’EPh un logement d’astreinte. Parfois, le havre de paix n’est pas disponible, alors le spécialiste préfère aller travailler dans une grande ville où il y a toutes les commodités.
Dans certains services, tel que celui de médecine homme et femme, les malades sont livrés à eux-mêmes, faute de spécialistes, préférant quitter l’hôpital à la hâte que de rester dans ce dortoir sans aucune prise en charge spéciale, en cardio, à titre d’exemple.
Le soir, quand une garde n’est pas assurée par des spécialistes, elle n’a aucune valeur. Raison de plus, lorsqu’on y trouve que des médecins généralistes au niveau des services des urgences.
En l’absence d’un orthopédiste, ni encore moins d’un cardiologue ou d’un réanimateur, à quoi sert un EPH ou un EHS dans une ville dont la densité de la population dépasse les 300.000 âmes.
Il est temps que les responsables de la wilaya et le DSP interviennent pour faire leur demande de recrutement de spécialistes à la tutelle et combler ainsi le déficit qui devient inquiétant.
Par : Chaffai Chawki