Par : Amar Ait Bara
C’est la grogne des travailleurs de CONSTRUB/EST dont le siège social est situé à la cité du 8 mars à Annaba. Ces derniers ne cessent de réitérer leurs doléances relatives au payement des 6 mois de salaires non perçus. En effet, ces derniers n’ont pas perçus les salaires et les primes y afférant depuis 6 mois. « La patience a des limites, nos familles meurent de faim, nous travaillons pour rien », clame haut et fort un travailleur mécontent. Cependant, le malaise social a pris une autre dimension et les travailleurs ont même bloqué la route au niveau de la trémie et le passage vers le centre-ville est inaccessible. Dans ces mêmes colonnes nous avons soulevé ce problème qui dure depuis des mois déjà, ce qui a poussé certains employés à démissionner ou quitter l’entreprise. Dans un passé récent, les contractants et les sous-traitants de ladite entreprise ont envahi les bureaux à cause du non payement de leurs créances auprès de cette entreprise. Ils sont des centaines de travailleurs, dont des contractuels qui, après un contrat de 11 années, ont été contraints de partir en juin 2020, sachant que la loi 90/14 stipule tout à fait le contraire. Les travailleurs ont menacé d’investir les locaux de la direction générale alors que les gardiens leur font front et les menacent, alors qu’ils sont tous dans la même situation, à moins que… !! Alors que les responsables ont brillé par leur absence, sur les lieux, nous avons contacté un travailleur qui nous dira : « Les anciens syndicalistes ne nous représentent plus, nous sommes seuls à lutter contre cette tyrannie ! ». Aussi, les policiers sur place ont tenté de prendre attache avec les responsables, seul le directeur des ressources humaines a essayé de négocier avec les travailleurs mécontents. Selon des indiscrétions, les anciens responsables syndicaux ont perçu leurs salaires et le DRH a proposé le payement de deux mensualités que les grévistes refusent. Le motif de ce refus est simple, les travailleurs désirent un écrit ou une preuve palpable. Le dialogue est rompu et les contestataires demandent des enquêtes judiciaires et des audits internes pour déterminer les responsables qui ont été la cause de cette faillite. Les grévistes menacent de recourir à la justice car ils détiennent des preuves que les cadres dirigeants sont payés mensuellement et personne ne s’est soucié des pauvres travailleurs, dira un autre travailleur dans la tourmente. Les policiers ont éprouvé les pires difficultés pour remettre de l’ordre et rendre la fluidité à la circulation devant les routes bloquées, sauf que les travailleurs comptent aller au bout de leurs revendications, tout en saisissant la justice.