Ces derniers mois, la ville d’Annaba, notamment son centre-ville, renoue avec une recrudescence de la violence qui ternit considérablement l’image de marque de la cité. Le vol à l’arraché, un phénomène persistant depuis des années, est maître des lieux du côté de la route de l’Avant-port, mais aussi de la rue du CNRA en plein cœur d’Annaba.
Un véritable gang s’est constitué, composé de jeunes adolescents et parfois d’enfants, commet ce genre de vols avec violence en arrachant de force à la victime, généralement un objet convoité tel un téléphone portable, un sac à main ou un bijou puis s’éclipsent à travers les dédales des rues étroites de la Vieille Ville qu’ils connaissent parfaitement.
Ce méfait a la particularité d’être aussi rapide que violent, commis sur des automobilistes bloqués dans la circulation toujours dense à ces endroits. Nous avons recueilli le témoignage d’une des victimes de ce genre de vols qui nous racontera sa mésaventure: «Bloqué dans ma voiture dans la circulation du côté de la Chambre de commerce, un gamin sorti de nulle part subtilisa mon téléphone posé sur le tableau de bord de mon véhicule et disparait avec une rapidité inouïe du côté de la Place d’armes. J’ai déposé plainte, mais aucune suite n’a été donnée».
Ainsi, des bandes de malfaiteurs agissent en plein jour et semblent insaisissables au grand dam de nombreux citoyens. Autre lieu, victime de tous les maux, c’est bien la cité Champ de Mars. Un lieu de transit de centaines de passagers de la «maudite» station intercommunale Kouche Noureddine. Ce qui lui a valu une concentration hors normes de commerces et d’administrations dans un espace très réduit. Cette situation chaotique a attiré des délinquants de tous acabits, des malfrats qui pratiquent des trafics en tous genres et des agressions en plein jour. Une véritable faune de petite délinquance investit les lieux et s’adonne à des faits de vols, agressions et trafics de psychotropes et instaure un véritable climat d’insécurité.
Par : A.Ighil