La polémique enfle autour du retard d’attribution des quotas d’importation des véhicules neufs pour l’exercice 2024. Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a répondu sur le sujet à une question écrite destinée, en premier lieu, au chef du Gouvernement, transmise par le député Mohamed El Hadi Tebessi du parti HMS de Annaba.
D’emblée, le premier responsable du secteur de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a tenu à attirer l’attention du parlementaire afin de limiter la problématique de la gestion des véhicules neufs avec les quotas attribués aux concessionnaires. Dans sa lettre, le ministre a voulu exposer les grands axes de son secteur par le développement de l’industrie automobile avec un taux important d’intégration. Cependant, la rareté de ce produit nécessite d’approvisionner le marché local en important des véhicules en attendant de développer l’industrie mécanique.
Pour ce qui concerne la flambée des prix, Ali Aoun considère que «le prix d’un produit est soumis à la loi de l’offre et de la demande, l’un des concepts de l’économie du marché». Il a, ensuite, précisé que 24 concessionnaires, ayant obtenu une autorisation de régulation, ont procédé à l’importation de 180.223 unités pour une cagnotte estimée à 1,9 milliards $. Alors que pour ce qui concerne les quotas d’attribution d’importation de véhicules neufs pour l’année 2024, le ministre affirme que «cela se fera de concert avec le ministère du Commerce pour définir les critères d’attributions de ces quotas».
Ensuite, Ali Aoun a annoncé l’annulation de la domiciliation bancaire dans le cas où l’opération d’importation n’aura pas été effectuée, tout en tenant compte des projets d’investissements dans le domaine du montage des véhicules, et cela pour la relance de l’industrie mécanique.
En réaction à cette réponse du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, le député Mohamed El Hadi Tebessi ne décolère pas et se dit sceptique. Il a jugé que «cette réponse pousse le citoyen à perdre confiance. Aucune mesure n’a été prise pour mettre un terme à ces retards et aucune date de livraison n’a été communiquée. À l’État de contrôler tous les concessionnaires automobiles agréés et de faire respecter les dispositions légales aux délais de livraison de véhicules neufs commandés aux citoyens».
Et le parlementaire d’ajouter: «Le marché des voitures d’occasion flambe et aucune mesure n’a été prise.»
Le député se dit pas très convaincu du contenu de la réponse du ministre de l’Industrie qui sera destinataire, dans les prochains jours, d’une question écrite du même parlementaire sur un sujet qui crée polémique, celui du retard exagéré de l’importation des voitures neuves.
Par : A.Ighil