Par : Hamid Daoui
Au moment où le secteur du Bâtiment « ne va pas » depuis ces dernières années, aggravé par la pandémie, la demande de logements ne cesse d’augmenter comme l’attestent les chiffres officiels et les multiples mouvements sociaux ininterrompus durant toute cette période !
Toutes les formules de l’habitat sont concernées par les protestations des postulants mais aussi par les promoteurs des entreprises du bâtiment et des travaux publics (BTP) qui subissent de plein fouet la crise, au même titre que tous les autres secteurs d’activités qui survivent en cette rentrée sociale exceptionnelle.
C’est ainsi que les demandeurs de logements publics locatifs à El-Khroub se mobilisent autour d’une pétition citoyenne qu’ils comptent transmettre incessamment au nouveau chef de l’exécutif de la wilaya de Constantine désigné récemment. Pour ces pétitionnaires et bien d’autres demandeurs, il s’agit de maintenir la pression sociale sur les autorités dans la célérité des prochaines distributions qui devraient, selon eux, tenir compte des irrégularités et des dépassements nombreux enregistrés en matière d’attribution injuste et clientéliste et instaurer une équité et une justice sociale dans le strict respect du dispositif législatif 08/142 relatif à l’accès au logement à l’exception du critère portant sur le montant du revenu du ménage décrié par tous, en raison de sa caducité actuelle.
Il semble que l’expérience passée en matière de forme d’organisation et la représentation des postulants ont été revues après des compromissions relevées par certains autoproclamés qui auraient « trahi la confiance » de leurs mandants pour se servir en priorité sur le dos des authentiques nécessiteux. Ceci, par l’usage de diverses ruses relatives à l’ancienneté de la résidence et des dates de dépôts, pourtant codifiées sur ledit décret, en entretenant ainsi une discrimination à l’endroit de certaines catégories de la population mal-logées, voire sans abris et végétant dans des gourbis depuis de longues années.
Pour contourner ce « monopole de la représentation centralisée et suspectée », d’autres collectifs ont été créés pour mieux contrôler les prochaines distributions et imposer la justice sociale face à la rareté de l’offre de logements stockés par les pouvoirs publics. Ce quota est gardé à des fins de propagande électoraliste à venir dans l’achèvement forcé de l’édifice institutionnel du recyclage du système tant recherché par le pouvoir répressif en place afin de s’assurer un semblant de légitimité aléatoire dans un contexte caractérisé par l’impasse tous azimuts.
Quant aux souscripteurs des formules d’accès au logement participatif aidé à Ali Mendjeli, ils n’ont cessé de revendiquer la livraison de leurs appartements réceptionnés pour certains et inachevés pour d’autres pendant des années. Alors même que les promoteurs exigent des surcoûts liés, semble-t-il selon eux, aux fluctuations du marché et autres inconvenants rencontrés dans de nouvelles négociations contractuelles de surévaluations bureaucratiques alors que les souscripteurs seraient exaspérés par les dépenses cumulées dans les loyers chez des particuliers privés qui paradoxalement, seraient devenus des bailleurs à la faveur de l’injustice dénoncée dans les distributions antérieures des logements dits sociaux, dans un parc locatif spéculatif estimé à des centaines, voire des milliers de logements vacants et inoccupés relevant de l’organisme logeur, l’OPGI !