Le 38e anniversaire de la mort du leader nationaliste et homme d’Etat, Ferhat Abbas, qui a présidé le premier gouvernement provisoire de la République algérienne à sa création, le 19 septembre 1958, a été célébré par un moment de recueillement entamé à Bouafroune, son patelin natal, dans la commune d’Oudjana, à Jijel.
Après le dépôt d’une gerbe de fleurs et la lecture de la «Fatiha» sur la stèle des Martyrs par le wali, Ahmed Meguellati, le P/APW, Samir Bouhaouia et la délégation des autorités sécuritaires, militaires et civiles qui se sont inclinés sur la mémoire de l’homme en présence d’une foule de citoyens. Une rencontre commémorative a eu lieu au Centre de formation professionnelle pour évoquer le parcours de cet homme d’une envergure exceptionnelle.
Ce parcours a été revisité dans une conférence historique encadrée par deux enseignants universitaires et chercheurs en histoire, qui sont intervenus devant la délégation de la wilaya et des citoyens pour évoquer son militantisme et son engagement en faveur de la cause nationale.
Un film documentaire a été projeté pour rappeler ce long parcours depuis sa naissance, le 24 août 1899, dans une famille paysanne de 12 enfants, à Bouafroune, une localité relevant de la commune de Chehna avant d’être rattachée à Oudjana lors du découpage administratif de 1984, jusqu’à sa disparition, le 24 décembre 1985, à Kouba (Alger).
Après ses premiers pas à l’école à l’âge de 10 ans à Taher et Jijel, Ferhat Abbas a poursuivi ses études à Skikda, puis à Constantine où il a décroché son baccalauréat en 1921. Au cours de son parcours universitaire, couronné par le diplôme de docteur en pharmacie en 1933, il s’est engagé sur la voie du militantisme, devenant le promoteur de l’Amicale des étudiants musulmans d’Afrique du nord, dont il devient président jusqu’en 1931.
Son parcours nationaliste, riche en événements, l’a propulsé à la tête du GPRA à sa création en 1985. A sa mort, Ferhat Abbas a laissé derrière lui un héritage politique et intellectuel retraçant son engagement pour la cause de l’émancipation et la liberté du peuple algérien. Chaque année, Jijel où une statue en bronze de lui a été érigée à l’entrée Est de la ville, lui rend hommage à travers des commémorations pour revisiter son parcours servant d’exemple aux nouvelles générations.
Par : Amor Z