Par : Hamid Baali
Après une notable accalmie de la propagation de la pandémie de coronavirus qui avait affecté la wilaya de Guelma depuis la mi-mars 2020 et marquée par la mort de 143 personnes à la fin décembre de l’année écoulée, selon le bilan présenté par les autorités locales lors de la récente première session ordinaire de l’ APW, la situation se corse et devient inquiétante. Des familles annoncent sur les réseaux sociaux l’hospitalisation de leurs proches au complexe hospitalier Mohamed Maâlem à Guelma et des cas de contaminations sont enregistrés chaque jour sans susciter la réaction des responsables locaux dont le devoir est de prendre des mesures draconiennes pour endiguer cette terrible épidémie qui n’a épargné aucun pays de notre planète. A titre illustratif, un enseignant retraité, sexagénaire, a été emporté voilà une semaine par cette implacable épidémie et avait été enterré dans le strict respect du protocole sanitaire. Deux jours plus tard, un autre professeur d’enseignement moyen n’a pas été épargné par la Covid-19 et a été enseveli dans le carré isolé du cimetière d’Oued-Maiz à Guelma. Nous apprenons aujourd’hui qu’un septuagénaire, hospitalisé dans le service de référence, lutte contre la mort car son cas est manifestement désespéré en dépit des soins intensifs prodigués par l’équipe des soignants. D’autre part, une octogénaire qui a été infectée par ce virus, est décédée hier et a été enterrée le jour-même par l’équipe ad-hoc mise en place par les responsables locaux.
D’autres échos alarmants sont diffusés quotidiennement sur les réseaux sociaux et une peur perceptible s’est emparée du chef-lieu de wilaya, car la troisième vague tant redoutée serait à nos portes ! D’aucuns redoutent les variants britanniques, brésilien nigérian, indien et sud-africain dont la dangerosité est décriée à travers le monde. En dépit de ces nouvelles alarmantes, les autorités locales n’ont pas encore appliqué les directives édictées par les pouvoirs publics et le président de la République, lors du conseil ministériel extraordinaire tenu ce mardi 27 avril ! Cette attitude insensée interpelle nos consciences et nous incite à prendre nos responsabilités et à appliquer dans l’immédiat les gestes barrières, la distanciation physique, à porter la bavette en permanence et à respecter à la lettre le protocole sanitaire initié par les services sanitaires.
Décidément, une majeure partie de la population a délibérément abandonné le port du masque ou de la bavette. Nous avons déploré de visu que les conducteurs de transports en commun, de taxis, de camions, de véhicules particuliers et leurs passagers ont le visage découvert sans susciter la réaction des services de sécurité qui, dans un passé récent, verbalisaient systématiquement les contrevenants. Selon quelques citoyens conscients, des effets néfastes sont à craindre et une recrudescence de la Covid-19 est déjà dans l’air. Ils saisissent cette opportunité pour interpeller les autorités locales aux fins de prendre les mesures indispensables appliquées à bon escient pendant de longs mois par tout le monde. Les administrations publiques, les supérettes, les lieux publics sont à pointer du doigt et il est grand temps de sévir, car la santé publique est sacrée et il est du devoir des responsables de la wilaya de donner des instructions sévères aux services de sécurité, seul moyen d’endiguer la reprise angoissante de cette pandémie.