Par : A.Ighil
Plusieurs familles du tristement célèbre bidonville de Sidi Harb réclament leur quota de logements, vu qu’elles ont été recensées en 2010 et déclarées éligibles au droit au logement social. L’opération a été retardée, selon l’un des représentants, lors la vaste opération de démolition engagée par les pouvoirs publics qui a touché plus de 400 constructions illicites. Ces familles sollicitent une intervention urgente des autorités locales pour désigner une commission ad hoc afin de relancer l’attribution des logements et mettre ainsi fin au calvaire des dizaines de familles qui occupent des bâtisses précaires en l’absence du minimum de commodités. Des eaux usées à ciel ouvert, une alimentation d’eau potable et d’électricité inexistante sont le lot quotidien de ces familles.
Devant ces conditions des plus déplorables, on signale plusieurs maladies à transmission hydrique, comme la typhoïde, mais aussi la tuberculose et le cancer sont très répandus par la population. Le bidonville de Sidi Harb est également un haut lieu de la criminalité et de la prostitution. L’opération de démolition a permis de récupérer près de 9 hectares de terres domaniales qui serviront d’équipements d’utilité publique. Ce phénomène des bidonvilles dans la wilaya d’Annaba connait une grave recrudescence. Le chef de l’exécutif a lui-même livré le chiffre de 22.000 bidonvilles à travers le territoire de la wilaya. La création de ces milliers de bidonvilles à travers les douze communes de la wilaya est un véritable fonds de commerce. Des maisons sont vendues à prix fort et qui donneront accès à la revendication au droit au logement social. Une véritable mafia s’est formée autour de ces bidonvilles. Une stratégie est nécessaire pour l’éradication de l’habitat précaire qui ceinture notamment le chef-lieu de la wilaya et lui donne une image hideuse, loin de sa valeur urbaine. Les nouveaux arrivants à ces bidonvilles ne peuvent prétendre au droit au logement devant un postulant dont le dossier remonte à une trentaine d’années. Le problème du logement dans la wilaya d’Annaba reste le souci majeur de ses responsables face à une demande sans cesse croissante.