Les autochtones ne vont pas oublier de sitôt les inondations des années 40, 94 et octobre 2022, respectivement à Ras El-Oued, Bordj Bou-Arréridj et Medjanna. Le hic est que des citoyens continuent de réaliser des constructions sur les lits des oueds.
L’ouragan Daniel a touché l’Europe du Sud-Est et le Nord de l’Afrique, exactement la ville de Derna (Lybie). En matière de dégâts, inutile de parler de pertes ou encore faire une comparaison entre les impacts du cyclone sur chacune des deux rives. En Lybie, on s’abstient de donner le chiffre de peur de raviver les blessures encore ouvertes. Cette catastrophe restera à jamais une tâche de honte sur le front des gestionnaires d’un pays déchiré par une guerre fratricide. Face à elle, on se sent coupables d’avoir mal agi et honteux d’avoir pu croire en soi pour oser agir. Ceci dit.
Les inondations dévastatrices et la position géographique de la ville de Ras El Oued nous poussent à engager une sérieuse réflexion pour parer aux risques d’inondations. C’est l’avis de M.B Boukhari, un fervent défenseur de la cité. Trois oueds traversent de part en part la ville, à savoir Oued Boukhatallah, oued Toute et oued Bir Echaam qui a été déjà à l’origine d’un désastre durant les années 40, en emportant dans sa furie, des habitations et leurs occupants, du cheptel, ainsi que du matériel agricole.
La famille Benainouche parmi les anciens pourra vous relater l’histoire. Quant à aux oueds Toute et Boukhatallah, ils se rejoignent à l’entrée de la ville et forment tous deux Oued Boudjra, qui a été réaménagé en canal couvert. Ce dernier se trouve, paraît-il, obstrué par des gravats et autres obstacles. A cela s’ajoute la prolifération des constructions illicites et anarchiques à travers la commune n’épargnant ni les lits, ni les berges des oueds et lesquels ont accentué encore davantage les risques d’une calamité écologique.
Pour minimiser la force des vagues qui pourraient s’abattre sur la ville en cas de fortes averses et qui risquent de causer un désastre au sein de la population, il serait donc nécessaire de procéder à la réalisation de 3 retenues collinaires au niveau des oueds cités plus haut. Ces retenues serviront à briser la déferlante. Pour parer à toute éventualité d’inondation, les responsables devront se soumettre à une profonde réflexion devant ce changement climatique car ça n’arrive pas qu’aux autres.
Par : Aek Djerbah