Par : Amar Ait Bara
C’est la ruée en ce premier jour du ramadhan, mais aussi l’affolement devant les prix affichés, mais qui ne dissuadent guère les gens qui se bousculent au niveau des marchés de la ville. Si les produits de première nécessité ont augmenté, le cas se pose également pour les rixes qui se multiplient d’une manière incompréhensible. Aussi, ce sont des chaines interminables qui se forment tôt le matin devant les boulangeries, les marchands de gâteaux traditionnels et les commerces des produits laitiers et autres. En une seule journée, les prix ont doublé et, à titre indicatif, les prix des fruits et légumes sont inabordables et donnent le tournis ; la banane est cédée à 600 dinars, certains trouvent que c’est légitime puisque c’est un produit importé et que l’Etat ne subventionne plus certains produits importés suivant une liste établie de plus de 40 produits. Alors que certains sont importés illégalement et pénètrent clandestinement à partir des frontières, tels que la banane et certains médicaments. Pour ce qui est de l’oranges, son prix atteint les 200 dinars alors qu’elle était cédée à 140 dinars. Pour les légumes, ce qui arrive est scandaleux, la pomme de terre frôle les 140 dinars, le piment à 200 dinars, idem pour la courgette et la carotte à 120 dinars et aucun ne peut donner des explications relatives au phénomène de cette hausse des prix. Certains autres produits de large consommation ont disparu des étalages et sont rares, hormis au niveau de certains espaces commerciaux, l’huile et la semoule font défaut. Cependant, sur les marchés illégaux et parallèles, ils coûtent le double, tel que l’huile qui a vu son prix atteindre les 1000 dinars, cela explique que les spéculateurs gardent encore ces produits pour spéculer en toute impunité. Sachant qu’en cette période précisément, les Algériens commettent des folies et ne calculent pas les dépenses de plus. Ce sont des chaines interminables qui se constituent tôt le matin au niveau du quartier Safsaf, devant le vendeur des produits laitiers pour acheter El Ben où pas moins de 3 bagarres ont éclaté hier dans la journée de dimanche. C’est le désordre et l’anarchie qui règnent au niveau des marchés, les gens se bousculent et, souvent les passages sont bloqués à cause des commerçants illégaux qui squattent ces espaces libres et mêmes les passages. Ces derniers exposent leurs marchandises devant les entrées des marchés, bloquant le passage, obligeant les riverains à jouer des leurs pour y accéder. Mais, certains citadins avisés préfèrent faire leurs courses au niveau du marché central ou « Francis », où règne une atmosphère paisible, c’est plus propre mais les prix sont exorbitants et hors de portée des bourses limitées. A voir les dépenses excessives des Algériens en ces moments de crise économique, cela incite à l’optimiste et laisse penser que l’économie de l’Algérie est en croissance.