Par : Chaffai Chawki
Les mosquées, à travers la wilaya d’Oum El Bouaghi, sont soumises à une application draconienne du protocole sanitaire pour éviter la propagation du coronavirus entre fidèles. Ces derniers arrivent avec un masque au visage, portant un tapis à la main et s’installent dans la grande salle de prières tout en respectant la distanciation exigée par les organisateurs. Avant et après chaque prière, l’imam ne cesse de répéter les mêmes consignes et, essentiellement lors de la prière des “Tarawih” afin de rappeler aux nombreux jeûneurs les dangers de ce virus qui tue rapidement. Par précaution, Il est interdit aux vieillards, aux personnes âgées, malades et enfants d’entrer à la mosquée de peur de contaminer ou de se faire contaminer.
“Les fidèles sont obéissants et respectent le protocole sanitaire à la lettre, je pense qu’il n’y a aucun problème.”, me confie un jeune homme. Un homme, la cinquantaine ajoute :” Ici, le virus ne rode pas puisque tout le monde porte le masque et respecte la distanciation”. Dans cette vaste salle de prière, certaines gens méditent, d’autres lisent le coran pour oublier le monde extérieur, dominé par le stress et la peur de mourir par la covid-19, tout en demandant l’aide de Dieu pour éradiquer cette pandémie dévastatrice dans les jours à venir. Et, durant cette période sensible, comme de coutume, les jeunes continuent de fréquenter les maisons de Dieu durant les Tarawih pour écouter la belle lecture des sourates par un Imam dont la voix est captivante. Pendant la journée, certains fidèles préfèrent rester à l’intérieur de la mosquée pour exploiter cette période dans le “Dikr” et la lecture des sourates du coran, mais hélas les portes se ferment après chaque prière pour éviter les regroupements et les contacts jugés menaçants pour la santé. Des journées et des soirées inoubliables en dépit de la cherté de la vie, car le Ramadhan possède une particularité justifiée par la piété ,la solidarité et le geste humanitaire envers les pauvres et les orphelins.