Par : A.A
Cinq jours après le début du Ramadhan, l’effervescence des marchés a baissé de plusieurs crans dans la troisième ville du pays. Un constat que tout le monde partage. S’agit-il d’une modération dans la consommation que le citoyen a fini enfin par apprendre ? La question mérite certainement d’être posée. C’est en boycottant une marchandise que son prix finira par baisser. Une règle à laquelle de nombreux spécialistes adhèrent. Il est vrai aussi que l’inverse de cette tendance ou de cette conduite laissent les prix prendre des ailes. Il est à noter, dans ce sillage, que la viande, rouge et blanche, est toujours vendue à des prix exorbitants dépassant de loin les moyens financiers d’un smicard.
De toute manière, toutes les hypothèses restent plausibles pour explique ce constat. Il s’agit selon certains d’une tendance tout à fait compréhensible après une saignée ayant marqué les bourses moyennes. Il était ainsi impossible à un père de famille, avec cinq gosses à sa charge et touchant un salaire « minable », pour reprendre les propos d’un ami, de continuer dans cette voie dépensière irrationnelle. Dans la vie, il n’y a pas uniquement des bouches à nourrir, il y a d’autres besoins qu’il faudrait certainement satisfaire. Et ce ne sont pas les exemples qui vont manquer pour illustrer cet état de fait irréfutable. Quoi que l’on puisse dire, en ce sens, une chose est sûre, Ramadhan de cette année est en train de se distinguer, peut-être, par une modération « inattendue » de la consommation à laquelle le citoyen était contraint, flambée des prix oblige, à adhérer.