Par : Amar Ait Bara
On n’a cessé de dénoncer à travers ces mêmes colonnes le comportement maffieux de certains commerçants sangsues qui saisissent la moindre occasion pour augmenter les prix des produits de large consommation. En effet, devant des pouvoirs publics qui brillent par leur absence en ce mois de piété, la brèche est ouverte à tous ces semblants de commerçants malhonnêtes pour imposer leur diktat pour proposer des prix exorbitants de certains produits, dont la viande à 1.800 dinars le kilo. La promesse du ministre du Commerce relative à l’importation de la viande à moins de 1.000 dinars le kilo n’a pas été tenue et ce n’était qu’un pur mensonge, comme tant d’autres d’ailleurs. Ainsi, point de viande d’importation, encore moins de surgelée et, sur les étalages, la viande est proposée à 1.800 dinars le kilo et le pauvre citoyen, en voyant le prix, rebrousse chemin en espérant des jours meilleurs. A l’orée du mois sacré, le ministre du Commerce a annoncé à travers les médias lourds que le marché sera inondé en viande d’importation qui sera cédée à moins de 1000 dinars et de la pomme de terre à 50 dinars, mais rien de tout ça et, comme d’habitude, les promesses n’ont pas été tenues.
Les prix de ces produits ont doublé et les bourses limitées sont saignées à blanc et se limitent à une chorba chaude sans accompagnement en rêvant d’une Algérie nouvelle où il fait bon vivre et où les jeunes universitaires ne s’aventurent pas à quitter clandestinement le pays vers un éventuel eldorado. Lors du dernier Conseil des ministres, le président Tebboune invite les Algériens à aller voter massivement lors du prochain scrutin des législatives. Alors que ce même peuple est occupé à se procurer une bouteille d’huile et peine à payer la SONELGAZ, ALGERIE TELECM, l’OPGI, et surtout acheter le poulet à un moindre coût…etc. Les années précédentes, les pouvoirs publics se préparaient à accueillir le carême en inondant les marchés et en approvisionnant les commerçants des produits de première nécessité. Durant les années précédentes également, les souks de proximité étaient pleins à craquer en produits nécessaires et à la portée des citoyens, même la viande d’importation était cédée à 800 dinars le kilo et le poulet à 250 dinars. Le pauvre citoyen est livré à lui-même, vivant dans des conditions précaires et difficiles et surtout dans une misère totale où il arrive difficilement à joindre les deux bouts devant la cherté de la vie. Même le pauvre citoyen algérien est concurrencé dans la demande de l’aumône par les Syriens et les Subsahariens, mais il rêve encore et toujours d’une Algérie nouvelle.