Par : Adem Allaeddine
Si les routes à Constantine sont « défoncées », cela est dû aussi et surtout au récurrent problème des fuites d’eau. Un constat que tout le monde partage, sauf peut-être les responsables de la SEACO qui sont, semble-t-il, dépassés par l’ampleur des dégâts causés à nos routes. Ces derniers sont plus que jamais pointés du doigt. La responsabilité incombe aussi à ces entrepreneurs, chargés des projets de réfection du réseau routier, peu soucieux de la qualité des travaux. Pour preuve, Il suffit de faire un tour d’horizon à travers tous les quartiers de la ville pour constater de visu le piètre état des routes retapées. Certaines fuites ont réussi, au fil des jours et des mois, à rendre les routes totalement impraticables. Une suite logique d’un phénomène propre à l’eau. Cette eau, disent les spécialistes, si elle n’est pas vraiment utile, elle finira par devenir nuisible. Une eau devrait couler dans les robinets et non pas sur une route. N’est-ce pas ? Mais que dire face à un problème qui dure depuis des années, et que tous les moyens ont été utilisé, par médias interposés, pour alerter les services concernés sur les conséquences néfastes d’une telle situation. En dépit de quelques opérations timidement entreprises dans certaines parties dites « sensibles » de la ville, aucune prise en charge n’a été effectivement enregistrée jusqu’alors. Pour preuve, les choses ne cessent chaque jour de prendre des proportions alarmantes et dont les conséquences sur les routes, bien évidemment, sont faciles à constater. Et l’on continue toujours à faire les mêmes erreurs en optant pour une logique, fausse et absurde à la fois. Une route, avant qu’elle soit « retapée », il faut quand même veiller à régler le problème des fuites, à l’origine de tous les « maux », s’accordent à dire les spécialistes. Un problème, il est vrai, devait être réglé dans sa globalité. Continuer dans cette voie n’est que peine perdue, financièrement parlant. C’est n’est justement qu’après avoir retapé ces routes que l’on revient à la case départ, pour se retrouver devant des routes plus dégradées. En l’absence d’une réelle volonté de prendre définitivement en charge ce problème, et d’autres, Constantine continuera de subir les effets de cette gestion. Les routes constituent, faut-il le rappeler encore une fois, la pierre angulaire de toute politique de développement local. On ne peut jamais parler de développement local d’une agglomération sans un réseau routier performant et judicieusement soigné. Tous les pays développés ont, ainsi, commencé leur progrès. Alors pourquoi s’obstine-t-on à gaspiller trop de temps, et surtout d’argent, pour ensuite arriver à cette conclusion ? En fait, l’argent de la fameuse vignette des voitures, que les usagers doivent, chaque année, payer, ne sert-elle pas aussi à prendre une partie des charges de ces travaux de réfection des routes ? Une question innocente que l’on se pose.