Par : I. N
Les boulangers activant sur le territoire de la wilaya d’Annaba comptent tenir un sit-in, aujourd’hui, à partir de 10h devant le siège de la direction du commerce dans le but de poursuivre leur mouvement de protestation, lancé il y a déjà deux semaines.
Il semble que les acteurs de ce secteur ne soient plus sur la même longueur d’ondes, puisque, étant en désaccord, les boulangers se sont scindés en deux clans, dont le premier a décidé de maintenir et poursuivre leurs démarchent visant à exercer une pression sur la direction et le ministère du Commerce, tandis que le deuxième groupe s’est contenté de suivre la voie de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). En effet, cette dernière avait largement soutenu le mouvement au départ. Le syndicat avait dépêché au ministère du Commerce un représentant de la wilaya d’Annaba qui avait participé à une réunion tenue au siège du ministère dans le but de sortir avec une éventuelle révision à la hausse de la marge bénéficiaire des boulangers. Malheureusement, cette réunion n’avait pas abouti à la satisfaction de cette revendication, les boulangers de la wilaya d’Annaba sont entrés en grève mercredi passé. L’UGCAA avait appelé les concernés au dialogue et à la retenue, mais les boulangers l‘ont rejeté catégoriquement en annonçant le maintien d’une grève de trois jours à partir de mercredi 20 octobre jusqu’au vendredi 22 octobre. Dans un communiqué de presse, diffusé sur sa page officielle sur le réseau social Facebook. L’UGCAA dit se démarquer de ce mouvement tout en appelant à la reprise du travail. Ce lâchage a fait son effet puisque la plupart des artisans boulangers ont effectivement repris le travail à partir de jeudi après-midi au grand bonheur des consommateurs. Pour rappel, les boulangers activant sur l’ensemble du territoire national ont largement dénoncé la pénurie de farine qui empire de jour en jour ainsi que l’augmentation du prix des intrants dans la fabrication du pain et de l’électricité. Ce sont justement ces raisons qui poussent les boulangers, selon leurs dires, à hausser le ton en réclamant une augmentation des prix de ce produit alimentaire indispensable chez les familles algériennes.