Par : Hamid Daoui
A l’instar de leurs camarades à travers toute l’Algérie, les soldats du feu de l’unité de la Protection civile à El-Khroub poursuivent leur mouvement de protestation autour de leurs revendications socioprofessionnelles et de dignité, a-t-on appris sur place, hier matin, mardi.
C‘est ainsi que des sapeurs-pompiers ont tenu à réitérer leurs revendications légitimes annoncées publiquement à travers un communiqué et exécutées par leurs actions sous forme de sit-in observés dans les principales unités de ce corps constitué à travers les différentes wilayas.
Leurs revendications socioprofessionnelles qui sont communes à tout le monde du travail sont liées, entre autres à leur statut particulier dans le secteur de la Fonction publique. Les agents subalternes, notamment les caporaux et autres assimilés confrontés directement aux interventions courantes ou celles à hauts risques dans l’exercice de leurs métiers sont appréciés par toute la Société et leurs revendications portent aussi sur leur représentativité syndicale inféodée à la tutelle.
Ce corps constitué semble déterminé à poursuivre son combat ouvrier jusqu’à la satisfaction de ses revendications, longtemps oubliées par la tutelle, préoccupée à se servir de la rente des œuvres sociales et de la mutuelle au profit exclusif des leurs, disent-ils. Ils sont indignés par l’arbitraire « disciplinaire » qui touche beaucoup de salariés depuis les licenciements injustes jusqu’aux promotions et avantages liées au poste en passant par les recrutements clientélistes…etc.
Parmi leurs revendications matériels, l’on cite pêle-mêle la prime de contagion décidée en 2002 au ministère de l’Intérieur et restée sans application à ce jour, au même titre que celle dite de la Covid-19 et bien d’autres liées aux heures supplémentaires estimées à 76 heures /mois ! Celles-ci ne sont pas payées ou compensées par un repos équivalent et encore moins comptabilisées dans les durées légales de départ à la retraite.
Cependant, certains soldats du feu appréhendent, de par leur affiliation au ministère de l’Intérieur, au même titre que ceux de la Police nationale, un regard mitigé à l’endroit du hirak populaire et pacifique, tout en se disant déterminés pour le combat corporatiste. C’est dire l’influence de la propagande officielle mensongère visant à la démobilisation de la société par toutes sortes de subterfuges « extrémistes et séparatistes » utilisés par le pouvoir/système maffieux. Ceci dans le but de diviser le mouvement populaire opposé à son recyclage forcé à travers un scrutin biaisé comme ceux, nombreux du passé, ayant ruiné le pays et appauvri ses forces laborieuses, y compris celles des soldats du feu, sacrifiés sur l’autel de l’austérité de toutes les politiques néolibérales adossées à la rente.