Dans la journée d’hier, le chef de l’Exécutif de la wilaya a reçu en son siège une délégation d’enquête déléguée par la commission de l’Habitat, de l’Equipement, de l’Hydraulique et de l’Aménagement du territoire de l’Assemblée populaire nationale. Cette visite visait à inspecter les avancements des travaux de la station d’épuration des eaux usées et du barrage de rétention d’Oued Bouhdid.
Ladite délégation a débuté sa visite par le barrage de rétention de Bouhdid, crucial pour la défense de la ville d’Annaba contre les inondations. Le wali a insisté auprès de l’entreprise responsable du projet sur la nécessité de respecter les délais de livraison, d’accélérer le rythme de travail et d’adopter le système de travail en équipes de 3×8. Ce projet s’inscrit dans la stratégie nationale de prévention des risques d’inondations et représente l’un des principaux projets structurants de la wilaya. Le barrage est d’une capacité de 750.000 mètres cubes.
Par la suite, la délégation s’est rendue à la station d’épuration des eaux usées, localisée dans la zone Allelik, dont la capacité de traitement de la station principale est actuellement de 35.000 mètres cubes par jour. Après connexion avec les centres urbains d’El Bouni, El Hadjar et Sidi Amar, cette capacité atteindra les 100%, soit 83.000 mètres cubes par jour, dont le taux d’avancement des travaux a atteint 90%.
Cette station, financée à hauteur de 400 milliards de centimes, est la troisième du pays en termes de technologies et d’équipements avancés, permettant la réutilisation des eaux usées traitées dans les secteurs de l’agriculture et de l’industrie. À court terme, la capacité de traitement peut atteindre 50.000 mètres cubes par jour, suffisante pour irriguer 1.000 hectares de terres agricoles. Le complexe sidérurgique d’El Hadjar peut être approvisionné en 30.000 mètres cubes, à court terme. Ainsi, cette station fournit de l’eau traitée pour l’arrosage des espaces verts et le lavage des routes. Sa réalisation a été supervisée par un consortium d’entreprises chinoise et française, OTV France et CGC Chine.
Elle traite les eaux usées des réseaux d’assainissement des communes d’Annaba, El Bouni et Sidi Amar, avant de les déverser dans le ruisseau de l’Oued Seybouse. L’argile résiduelle peut être utilisée comme engrais après séchage pour fertiliser les terres agricoles.
Par : Saker Ikram