Le programme et les projections organisés en marge du Festival du Film Méditerranéen d’Annaba se poursuivent sans relâche. Hier, la conférence intitulée «Viva Palestina» s’est déroulée dans la salle de conférence de l’Hôtel Seybouse, rassemblant de cinéastes palestiniens. Cet événement, inscrit au programme «Viva Palestina» qui a mis en lumière le cinéma palestinien à travers la projection de plusieurs œuvres et films récents. Parmi ceux-ci, le court-métrage «In the Back Seat» ainsi que le long-métrage «Palestine 87» du réalisateur Billal el Khatib, seront présentés aujourd’hui.
Un débat ouvert a abordé les défis et les obstacles auxquels sont confrontés les cinéastes palestiniens, dans un contexte marqué par les restrictions imposées par le colonialisme sioniste.
Une discussion s’est engagée à l’issue de la projection du court-métrage «The Crossing» de la réalisatrice Ameen Nayfeh, présenté hier dans le cadre du même programme. Ce court-métrage, d’une durée de 11 minutes, présenté au Théâtre Régional Azzedine Medjoubi, relate l’histoire de trois frères et sœurs palestiniens tentent de rendre visite à leur grand-père alité de l’autre côté du mur de séparation érigé par l’occupation sioniste. Cette histoire a été l’occasion de revenir sur les défis rencontrés par les cinéastes palestiniens, notamment en matière de tournage.
Le réalisateur du film a témoigné des nombreuses contraintes et menaces auxquelles lui et son équipe ont dû faire face durant le tournage. Il a indiqué avoir travailler dans la plus grande discrétion afin d’éviter les entraves de l’occupant sioniste, qui peut confisquer le matériel et détruire des scènes. Ce comportement oppressif vise à restreindre la liberté des cinéastes palestiniens et à empêcher la représentation cinématographique de la cause palestinienne, dans le but de dissimuler les injustices subies par le peuple palestinien.
Outre ces défis, le manque de budget constitue un autre obstacle majeur pour la création cinématographique en Palestine. Les difficultés économiques entravent la réalisation des films, alors que le financement est essentiel pour donner vie aux scénarios traitant de sujets sensibles. Cette situation souligne l’importance de l’industrie cinématographique comme moyen de sensibilisation, surtout dans le contexte actuel difficile vécu par les Palestiniens.
Saker Ikram