Par : A.Ighil
“Une importante fuite d’eau au niveau du surpresseur de la conduite de refoulement de la station de pompage de Chaïba, survenue samedi dernier et qui serait à l’origine de la perturbation de l’alimentation partielle à laquelle doivent faire face les populations des communes d’Annaba, Séraïdi, El Bouni, El Hadjar mais aussi Sidi Amar ». C’est ce qu’a affirmé la chargée de communication de l’Agence de l’Algérienne des eaux (ADE) d’Annaba, contactée par nos soins. Et d’assurer que le maximum était fait par les équipes d’intervention pour résoudre le problème dans les délais les plus courts. Cette énième perturbation suscite la colère de nombreux habitants qui n’arrivent pas à comprendre ces perturbations à répétitions. Manquer d’eau en pleine canicule, c’est la pire des situations à laquelle sont confrontées, en réalité, les douze communes de la wilaya. Pour certaines agglomérations, des populations entières ont subi de fortes diminutions de la pression d’eau, voire des coupures totales durant plusieurs jours. Un problème particulièrement pénible en ce moment, mais qui, en réalité, dure depuis des décennies. Il semble que les difficultés rencontrées par l’entreprise de l’Algérienne des eaux proviennent d’un manque d’eau flagrant, conséquence d’une faible pluviométrie, mais aussi par une gestion chaotique. Ce sempiternel problème d’alimentation de la population d’Annaba en eau potable, qui n’a de potable que le nom, est dû essentiellement à des équipements obsolètes. L’exemple le plus édifiant est celui de la conduite principale de transfert d’eau du barrage de Mexa, dans la wilaya d’El Tarf, au niveau de Pont Bouchet, vers la station de traitement de Chaïba, dans la commune de Sidi Amar qui a connu une casse subite et qui a provoqué une pénurie d’eau d’envergure. L’ouvrage hydraulique en question est jugé vétuste, car datant de 1968. Ainsi, le secteur de l’eau à Annaba est à la traîne avec un réseau dépassé par le temps et des équipements vieillissants qui ont souvent occasionné des pannes récurrentes entrainant des interruptions d’approvisionnement des populations durant plusieurs jours, ce qui suscite la colère des abonnés, notamment en période de saison estivale. Pour pallier ce genre de casse-tête, le temps est au lancement de gros investissements pour le renouvellement des conduites qui seraient centenaires, notamment pour le chef-lieu de la wilaya. Un investissement lourd financièrement et un savoir-faire dont ne disposent pas encore nos entreprises, doublés d’un engagement et d’une volonté de l’administration centrale pour mettre fin à la hantise de l’eau.