L’attribution de plus de 1.500 logements sociaux ces trois dernières années a complètement chamboulé la donne en matière de carte pédagogique. L’épineux problème du sureffectif auquel sont confrontés les établissements scolaires et les parents d’élèves, notamment dans les collèges du nouveau pole urbain, est devenu malheureusement intenable.
Recours au système « D »
Les parents, les enseignants et les élèves, qui ne savent à quel saint se vouer, ne cessent de dénoncer les conditions de scolarité dans les trois CEM, à savoir Larbi Benour, Ketfi et Guidoum où le nombre d’élèves avoisine les 800 par établissement. Cette situation a contraint la direction de l’Education à recourir au système D, en affectant des élèves des localités de Bir Cheham et Titest vers le CEM de la commune limitrophe de Ouled Braham.
Réalisation d’un nouveau CEM
Selon le chef de daïra, M. Khalifa, pour pallier à ce problème de surcharge qui impacte la qualité de l’enseignement, M. Nouicer, wali de Bordj Bou-Arréridj, lors de sa dernière visite, a pris une batterie de mesures allant dans le sens d’atténuer la crise. Il a ordonné le lancement des travaux d’un nouveau CEM de type base 7, pour un délai de réalisation de 18 mois, ainsi que le renforcement du transport en allouant une enveloppe conséquente du budget de wilaya pour ce chapitre.
Manque d’initiatives de la DE
Pour des observateurs, cette crise résulte du couac observé du côté de la DE, qui aurait dû anticiper pour libérer le lycée Boussoualim (moins de 300 élèves), situé à moins de 200m du nouveau lycée, dont la capacité d’accueil est largement suffisante pour contenir la totalité et mettre le premier temporairement à la disposition de l’enseignement moyen pour désengorger ceux qui souffrent du problème de surcharge.
Pourtant, ce n’est pas le manque d’encadrement qui fait défaut. Pour rappel, ce déséquilibre est le fruit de la mauvaise planification, puisque les écoles de la partie Est travaillent avec beaucoup d’aisance (moins de 30 élèves par classe). Alors, que dans celles de la partie Ouest, le nombre dépasse les 44 par classe.
Les enseignants sont au bord de la crise de nerfs. Les solutions palliatives, dilatoires décidées par la DE pour remédier temporairement à la situation de sureffectif constatée dans presque tous les paliers avec, certes, une prédominance dans les deux cycles primaire et moyen, ne sont plus suffisantes.
Le wali impliqué
Il importe de noter que le nouveau wali fait de l’éducation son cheval de bataille eut égard aux projets d’infrastructures scolaires réalisées à travers le territoire de la wilaya par la direction des Equipements publics. Il estime que beaucoup de retards ont été récupérés. Que ce soit pour les cantines scolaires, devenues opérationnelles depuis la rentrée (3 groupes scolaires, 2 CEM, 3 lycées), 80 salles extension en matière d’équipement. Il faut savoir, également, que l’enveloppe financière a été consommée dans sa totalité. «Dans chaque secteur, on doit marquer des points, surtout là où on stagne», a-t-il conclut non sans regret.
Par : Aek Djerbah