Par : PRP Mustapha B.
Dans le cadre de la série d’entretiens réalisés avec les candidats aux législatives du 12 juin 2021, Le Provincial a reçu hier l’une des candidates de la liste TAJ d’Annaba, le professeur Messaouda Bensaida, chef de service et psychiatre au niveau de l’EHS Abou Bakr Errazi. La candidate s’est exprimée sur les raisons qui l’ont poussée à s’impliquer dans la vie politique, mais aussi sur ses nombreuses ambitions pour Annaba et les projets qu’elle compte défendre si elle obtient la confiance des électeurs annabis.
C’est la première fois que vous faites de la politique. Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à la course au palais Zighoud Youcef ?
Pendant trop longtemps, nous nous sommes contentés de rester en retrait et d’être des spectateurs de la scène et des affaires publiques. Nous étions dans le désarroi et le désespoir. Pour ma part, après plusieurs années loin de la chose politique et après avoir acquis de la maturité, de l’expérience dans la vie en affrontant différentes situations sur le plan professionnel, et décroché le grade scientifique le plus élevé en médecine, je pense qu’il est temps pour moi de m’impliquer dans la gestion des affaires courantes de ma wilaya. J’ai envie d’être un acteur actif pour contribuer efficacement au développement de la wilaya d’Annaba, en mettant tout mon savoir-faire et mon expérience au service de la wilaya et de ses habitants, mais aussi pour ma patrie. Il faut, à mon sens, arrêter de pratiquer la politique de la chaise vide ; tout le monde le sait, la nature a horreur du vide. C’est notre absence et notre retrait qui ont permis aux opportunistes et aux incompétents d’occuper des postes de responsabilité ; des personnes qui étaient plus préoccupées par leurs intérêts personnels et qui ne se sont guère souciées de la situation des citoyens ou de l’intérêt général.
Pourquoi voter madame Bensaida et, par extension, pour Tajamoue Amal El Jazair (TAJ), et non pas pour une autre liste ?
Tout simplement parce que j’ai les mains propres, que je suis connue pour mon intégrité et mon dévouement à ma patrie. Que j’ai le sens de la responsabilité, mais surtout, parce que ma longue expérience en tant que psychiatre, m’a permis d’être, quotidiennement en contact direct avec toutes les catégories de la société algérienne, notamment les plus défavorisées et les laissés pour compte. Ceux qui n’ont personne pour porter leurs voix devant les responsables et les décideurs. Cette même expérience, longue de près de 30 ans, m’a permis de constater les ravages que la mauvaise gestion politique, économique et sociale peuvent provoquer en terme de dépendance aux stupéfiants, émigration clandestine, délinquance, dépravation et criminalité. Le programme que je défends vise à traiter l’origine de ces maux et pas uniquement tenter d’atténuer la gravité des symptômes. Il faut éradiquer le mal à la racine, tout en soignant les symptômes. C’est un travail à faire en amont et en aval…
En parlant de programme, quel est le vôtre ? Avez-vous des projets bien déterminés à défendre ? Et quelle sera votre valeur-ajoutée si jamais vous êtes élue à l’APN ?
Comme je vous le disais déjà, j’aspire à combattre la mal-vie, ceux qui vivent dans l’indifférence des responsables, ceux qui finissent par consommer de la drogue, qui perdent tout espoir dans un avenir meilleur en Algérie, avec toutes les conséquences liées à cela. Nous allons, si nous réussissons à obtenir la confiance de nos concitoyens, lancer énormément de chantiers, et veiller à ce qu’ils soient réalisés. Nous visons le secteur éducatif, le système de santé, l’habitat et le logement ainsi que le tourisme et la création de postes d’emploi. Pour ma part, je suis surtout spécialisée dans le domaine médical et la lutte contre l’addiction. Il faudrait se mettre au travail afin de réformer le système de santé, et faire en sorte que le domaine médical ne soit plus sous l’égide de la fonction publique, tout en créant une harmonie entre les secteurs public et privé dans le domaine médical. La couverture médicale des zones d’ombre est aussi au cœur de notre programme ; il faut implanter des établissements sanitaires et ne pas se contenter des salles de soins dans ces régions. Le cumul de tous ces problèmes rend les conditions d’exercice très difficiles. Il faut décentraliser la prise en charge des malades, afin que le CHU soit un pôle d’excellence et de prise en charge des pathologies lourdes et non pas un lieu où sont traités les petits bobos. Pour la lutte contre la toxicomanie, il faudrait multiplier les centres intermédiaires de soins en addictologie, mais aussi permettre aux citoyens de souffler, de se détendre et de se divertir, en créant des lieux et des espaces dédiés au divertissement. Il est, aussi, absolument nécessaire pour la santé mentale de nos concitoyens, de combattre la mal-vie en rendant notre wilaya plus agréable à vivre, en y implantant des petits projets de détente qui permettront de générer des postes d’emploi et de créer ainsi de la richesse à forte valeur-ajoutée, tout en favorisant le tourisme. Les projets et les secteurs sont généralement imbriqués et permettent, avec du travail sérieux et honnête de tisser un tout, qui rendra notre wilaya plus vivable, et qui redonnera à Annaba son statut de Coquette et de perle de l’Est. Parce qu’il faut voir la réalité en face et se l’avouer, Annaba a perdu sa coquetterie, il y a fort longtemps. Mais nous allons tout faire pour qu’Annaba redevienne la Coquette.
Êtes-vous optimiste pour les résultats des prochaines législatives ? Combien de sièges espérez-vous remporter ?
Bien entendu que je suis optimiste. C’est d’ailleurs mon optimisme qui m’a poussée à me porter candidate. Si toutes les conditions de transparence sont réunies, nous visons deux sièges, car notre liste est composée de personnes dynamiques, intègres et compétentes dans leurs domaines respectifs.
Un dernier mot pour les lecteurs et les électeurs ?
Nous avons un très beau et immense pays ; un pays qui regorge de compétences et qui dispose de tous les moyens humains et matériels pour être l’un des meilleurs. Pour ça, il faut conjuguer nos efforts et les mettre à contribution pour le bâtir et, surtout arrêter d’être des spectateurs. Il faudrait participer à la vie politique d’une manière ou d’une autre. Pour les électrices et les électeurs, il s’agira de faire le bon choix, le jour du scrutin, en donnant sa voix à des personnes compétentes et qui pourra faire évoluer et développer les choses. Pour cela, je vous invite à voter pour la liste n°21, je vous invite à voter pour le professeur Messaouda Bensaida.