Par : M. Rahmani
A Annaba, à une vingtaine de jours du mois sacré de Ramadhan, mois censé être celui de la piété, de la solidarité et de l’entraide, c’est un avant-goût amer de ce que sera cet événement religieux que les citoyens ont eu ces derniers temps avec cette hausse vertigineuse des prix.
En effet, rien n’y fît, ni les appels des imams lors des prêches du vendredi, ni les associations de consommateurs et encore moins la direction du commerce, la hausse persiste et les marchands n’en font qu’à leur tête.
Une petite virée du côté des marchés de fruits et légumes renseigne sur cette folie qui a frappé ces prix. La mercuriale s’est sentie pousser des ailes avec des prix qui frôlent l’indécence. L’aliment de base de l’Algérien et qui est présent dans tous les foyers, à savoir la pomme de terre, devenue reine par les temps qui courent, est cédée entre 65 et 70 DA le kg, ce qui la rend inabordable pour les bourses modestes. Ce tubercule était pourtant cédé, il y a quelques semaines, à 200 DA les 6 kg et faisait alors le bonheur des familles qui se gavaient de plats variés de ce tubercule décliné sous toutes ses formes. Mais voilà, il est maintenant devenu inaccessible, voire intouchable. Les haricots verts caracolent en tête à 340 DA le kilogramme, tenant ainsi en respect le pauvre père de famille qui se contentera d’une livre, faute de pouvoir en prendre plus.