Selon des sources bien informées, nous apprenons que 5 cadres de l’Algérienne des eaux comparaitront la semaine prochaine par devant le procureur de la République, près le tribunal d’Annaba territorialement compètent. En effet, les services de la brigade économique ont clos les dossiers de l’enquête relative à cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre à l’époque. La genèse de cette affaire remonte à 2018, lorsque le défunt secrétaire syndical, R.S, avait saisi la tutelle en dénonçant les détournements de l’ex-directeur de l’ADE. Ainsi, une crise interne avait secoué l’entreprise et les services sécuritaires avaient été saisis du dossier. De nombreuses défaillances dans la gestion avaient été décelées et de nombreuses factures de certaines entreprises ont été gonflées grâce à la connivence de ce responsable. En effet, ce dernier, malhonnête qu’il est, a voulu museler la presse et à chaque écrit tendancieux ou critique l’incriminant, il menace de saisir la justice, mais après enquête des policiers de la brigade économique, des preuves concrètes de sa mauvaise gestion ont été mises à jour. Egalement, la responsabilité d’autres cadres est engagée pénalement puisque certains responsables, dont l’ex-chef de centre de Sidi Amar et le directeur des moyens, R.M, qui procédaient à des branchements payants à leur profit et ce sont eux également qui menacent la presse de représailles, alors que celle-ci n’avait pas tort et ne faisait que son travail, celui d’informer. L’enquête de la brigade économique qui a été instruite avait décelée de nombreuses anomalies de gestion dont les détournements des deniers publics, des passations de marchés de gré à gré, malversation, fausses écritures comptables ainsi que d’autres accusations aussi graves les unes que les autres. Alors qu’un des 5 cadres a détourné à son profit un lot de terrain octroyé à l’entreprise pour construire le siège d’une agence commerciale. Celui-ci s’est accaparé ce terrain en y construisant une villa avec, bien sûr, l’argent détourné. Enfin, l’enquête nous révèlera d’autres secrets et les cinq mis en cause, dont un aujourd’hui à la retraite, seront présentés au représentant du ministère public qui décidera de leur mise en mandat de dépôt. Cependant, le juge d’instruction sera également saisi du dossier pour la qualification des faits. Alors que l’ex-directeur, poursuivi pour ces faits, a été accusé également d’avoir incité les entreprises contractantes de gonfler les factures. Tous les faits pour lesquels sont poursuivis ces mis en cause seront certainement qualifiés en accusation criminelle, car ce ne sont pas des actes de gestion, mais des détournements, des falsifications de factures et des dilapidations. Nous reviendrons sur ce dossier avec plus de détails et nous procèderons à la couverture médiatique du procès. Le directeur T.A a été rétrogradé et est chargé de la sécurité au niveau de la zone. R.M, R.K, S.K et L-M, un retraité qui squatte actuellement un ouvrage de la direction des ressources des eaux, ont causé de lourds préjudices financiers à l’ADE, quant à la direction des ressources en eau, elle se constituera en partie civile, une fois le dossier transmis à la justice. Notons que les dossiers de ces mis en cause sont en instruction à la justice, alors que d’autres sont toujours au niveau de la brigade économique pour la finalisation de l’enquête.
Amar Ait Bara