A une dizaine de jours de la fête de l’Aïd El Adha, la direction des services agricoles de la wilaya d’Annaba, en coordination avec celle du commerce, a enfin réagi en annonçant l’autorisation de mettre en place 8 points de vente du mouton de l’Aïd à travers le territoire de la wilaya.
Parmi ces lieux dédiés à la vente, il s’agit principalement des 5 marchés hebdomadaires, el Hadjar, Sidi Amar, Ain Berda et les deux marchés de la commune de Berrahal mais aussi 18 autres points de vente implantés dans les territoires de la plupart des communes. Il convient de noter que toutes les bêtes mises en vente sont soumises à un contrôle sanitaire strict assuré par les équipes de l’inspection des vétérinaires de la direction des services agricoles(DSA).
Il est vrai que l’Aïd El Adha 2024 a connu une flambée sans précédent du prix du mouton. De nombreux citoyens se sont tournés vers les moteurs de recherche notamment Google pour s’informer sur les prix du mouton. Certains ont évoqué la multiplication par deux ou par trois par rapport aux prix habituellement pratiqués. Cette flambée du mouton du sacrifice suscite une vive inquiétude et de nombreuses interrogations.
Ces derniers jours, des informations relayées sur les réseaux sociaux faisant état sur l’importation des moutons de Roumanie à des fins de vente aux citoyens à l’occasion à des fins de vente en prévision de la fête du sacrifice. Des rumeurs qui se sont révélées infondées et que les moutons importés de Roumanie sont destinés à l’abattage pour l’approvisionnement du marché national en viande ovine. Devant la cherté de la bête, une échappatoire traditionnelle a été trouvé par certains, celui du sacrifice collectif ou la « Nafka ». Par groupes de sept ou neuf pères de familles qui s’associent pour l’achat d’un veau. A raison de 40.000 à 50.000 DA chacun, ce groupe de citoyens, généralement des voisins d’un même quartier, s’offrent une bête de 30 à 40 millions de centimes.
De cette façon, le rite musulman est respecté avec en prime un gain considérable sur le prix de revient du kilo de viande. Alors que pour d’autres ont eu recours à la viande de boucherie en passant des commandes qui seront réceptionnées dans la journée qui précède la fête de l’Aid. Une autre alternative pour le citoyen paupérisé, incapable d’acheter un mouton dont le prix peut atteindre allègrement le triple de son salaire.
Par : A.Ighil