Le tribunal de criminel a, pour la première fois, traité jeudi dernier, lors de cette session criminelle, une affaire ayant trait au terrorisme. Cette affaire a concernée deux mis en cause B.K et B.R, poursuivis pour adhésion à un groupe terroriste. Ces derniers étaient poursuivis également pour une autre affaire criminelle, en plus de l’adhésion à un groupe terroriste armé, celle liée à l’apologie des attentats terroristes, conformément à la loi anti-terroriste 87 alinéas 1,2 ,3.
La genèse de cette affaire a débuté en 2016 lorsque les éléments des services sécuritaires arrêtèrent, dans le maquis de la wilaya de Skikda, un terroriste activement recherché qui répond aux initiales de H.S, alias Abou Doujoune et tous les documents et portables qu’il avait sur lui ont été vérifiés et les renseignements exploités. Selon des informations, ce dangereux terroriste aurait été abattu au maquis au niveau de la montagne boisée de Skikda, dans la zone d’El Hadaiek. Ainsi, une minutieuse enquête fut entamée par les services sécuritaires pour remonter jusqu’aux deux complices, à savoir B.K originaire de Annaba et B.R, résident dans la commune d’El Bouni. La piste a dévoilée que ces deux acolytes activaient en collaboration avec le réseau terroriste qui activait à Skikda. Les deux complices ont été arrêtés et passèrent aux aveux, suite aux documents à caractère subversif en leur possession.
Le premier accusé, B.K, âgé de 43 ans, se chargeait de la logistique et s’est spécialisé dans la collecte d’argent au profit des terroristes. Idem pour le second complice, BR, tous deux repris de justice et ils ont fait connaissance au niveau de la prison au moment où tous les deux purgeaient des peines de prison de droit commun. Ces deux accusés de terrorisme ont été arrêtés en 2018, puis l’enquête s’est poursuivie avant que cette affaire ne soit programmée pour cette session criminelle qui s’est tenue le jeudi 10 décembre 2020. Le rapprochement entre le terroriste arrêté à Skikda et les deux complices qui activaient à Annaba a été établi et avéré, suite aux nombreux indices trouvés et les preuves réunies.
Dans son réquisitoire, le représentant du ministère plaide la gravité des faits et requit 20 années de réclusion criminelle pour les deux accusés pour les faits retenus contre eux. Après les délibérations, le tribunal condamne l’accusé B.K à 15 années de réclusion criminelle, et B.R à 8 années, pour les charges retenues contre eux.
Amar Ait Bara