Par : Amar Ait Bara
Les pouvoirs publics ont lancé le défi d’atteindre le seuil de 5 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures, un pari difficile à tenir, mais le défi demeure surmontable. En application des directives de l’Etat, qui s’engage également à procéder à des facilitations et des allègements des mesures pour développer les exportations hors hydrocarbures, ce défi demeure un encouragement aux opérateurs économiques intéressés par ces opérations. Des journées portes ouvertes sont organisées par la Chambre du commerce et de l’industrie, CCI Seybouse, située à l’ex-Palais le Coq à Annaba où des conférences et des ateliers ont été tenus, avec des réflexions sur la possibilité d’exporter les produits nationaux hors hydrocarbures. A la faveur de ces portes ouvertes auxquelles de nombreuses parties prenantes ont assisté, dont les douanes algériennes, les services portuaires d’Annaba ainsi que les exposants et des industriels. En matière de produits à exporter cela concerne généralement l’agroalimentaire dont le miel et l’huile d’olive. Cependant, de jeunes exportateurs annabis ont eu des idées ingénieuses, celles d’exporter les oignons, le champignon et les escargots. Ces journées ont été organisées sous le haut patronage du wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, en étroite collaboration avec la CCI Seybouse et l’université Badji Mokhtar Annaba. Nous apprenons également qu’à l’échelle nationale, des commissions locales ont été mises en place dans le but d’entreprendre les mêmes démarches, sauf que nos sources indiquent que certaines ont été défaillantes. A l’issue de certaines interventions, des solutions ont été préconisées pour la circonstance dans le but de promouvoir le produit algérien et de réussir l’évènement lancé par les pouvoirs publics pour trouver les solutions d’exporter, surtout l’agroalimentaire. A Annaba, il existe un industriel qui exporte des produits électroménagers en Afrique, surtout vers les pays subsahariens, ceci après avoir créé une unité de montage des produits électroniques semi-finis et former ses techniciens par des Coréens. En Algérie, les pouvoirs publics tablent sur des exportations annuelles dans des créneaux hors hydrocarbures pour une valeur de 5 milliards de dollars. Mais, pour réussir le défi, il faut procéder à des facilitations aux investissements, éviter les lenteurs administratives ; parfois la matière première coûte cher et l’investissement est soumis au partenariat entre les producteurs, les investisseurs et les industriels. Pour le développement durable de ces opérations, il est nécessaire de mettre en place des mécanismes consolidés par des contrats de partenariat. Cependant, dans son allocution le président de la CCI Seybouse parla longuement des fonds spéciaux à l’exportation, FSE, créé en 1976, dont la remise des dépenses est de l’ordre de 50 %, mais avec lesquels il est exigé la contribution de tous, notamment les banques, les assurances, les transports, la logistique, les contrats avec le strict respect du volet juridique. L’exportation des produits nationaux hors hydrocarbures obéit à des règles, avec la mise à disposition des moyens adaptés pour les chargements des navires, et également la mise à la disposition de l’exportateur d’une aire d’entreposage sécurisée.