Par : R. C.
Dans une correspondance adressée à l’un des députés de la wilaya d’Annaba où il répondait à une question écrite de celui-ci, le ministre des transports a indiqué qu’il n’était pas possible de procéder à la création d’un port touristique destiné aux bateaux de plaisance sur le même site du port de pêche d’Annaba. Le premier responsable du secteur a ainsi expliqué qu’il fallait construire un autre port uniquement destiné à cette activité touristique sur un autre site, compte tenu du manque d’espace au niveau de ce port de pêche, qui compte le plus grand nombre de bateaux au niveau national. En effet, le port de pêche d’Annaba qui abrite 535 navires est le premier port de pêche d’Algérie, suivi par les ports de Ténès et Bouharoun avec respectivement 447 et 333 navires.
Cette donnée empêche donc toute possibilité de procéder aux travaux de réalisation d’un port de plaisance.
Le même responsable a abordé le sujet des terrasses du port. Un projet géré par la société d’investissement hôtelière (SIH), dont l’ex-PDG, Hamid Melzi, est derrière les barreaux pour des affaires de corruption. Le projet, annoncé en 2015 n’a connu aucune avancée depuis. Selon certaines indiscrétions, Fabrizio Fabris, le PDG de Fabris & Partners, le bureau d’études techniques italien chargé du projet des terrasses du port, serait lui aussi impliqué dans les affaires avec l’ex-PDG de la SIH, et ne peut donc plus entrer en Algérie afin de poursuivre ses missions. Outre Hamid Melzi et Fabrizio Fabris, la SETO, le bureau d’études techniques de l’ex-député d’Annaba, le sulfureux Baha Eddine Tliba, est impliqué d’une manière directe ou indirecte dans ce projet estimé à plus de 200 milliards de centimes.
En attendant le règlement des problèmes d’ordre judiciaire et la fin de la crise financière et économique qui frappe le pays de plein fouet, ces deux projets, plus qu’importants pour une ville portuaire et touristique comme Annaba, semblent avoir été remis aux calendes grecques.