Après les vacances d’hiver, la reprise des études à l’université Badji Mokhtar, plus précisément à la Faculté des Lettres et des Langues au pôle universitaire Ahmed El Bouni, pose un véritable défi aux étudiants, en particulier à ceux du Département de traduction. Ils font, ainsi, face à des difficultés majeures liées au manque de moyens de transport adaptés, surtout en raison des pentes abruptes qu’ils rencontrent sur le chemin menant à ce point spécifique. Ces inclinaisons vont de 7 à 14% avec des diamètres étroits oscillant entre 50 et 100 m. Ces conditions rendent le déplacement particulièrement ardu, voire impossible pour certains.
Une solution semble émergée avec l’idée de construire une ligne de chemin de fer à l’intérieur du périmètre du Pôle Universitaire El Bouni. Cette proposition a été évoquée lors d’une réunion élargie du Comité de ville tenue le 18 novembre 2023 à l’université El Bouni, suite à la demande du wali, Abdelkader Djellaoui. Ce dernier a sollicité l’ANESRIF (Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires) pour évaluer la faisabilité de relier le Pôle Universitaire El Bouni au réseau ferroviaire existant.
Selon son rapport, un relevé topographique a été effectué à différents points de la voie ferrée existante jusqu’à celui culminant à la Faculté de traduction de l’Université. Après analyse des données, il a été constaté que l’ingénierie de la piste avec ses pentes ne répond pas aux normes techniques établies par la société nationale des transports ferroviaires. Ces conclusions ont été confirmées par la page officielle du Comité de ville d’Annaba, soulignant l’impossibilité technique de mettre en place cette ligne de chemin de fer.
Le Pôle universitaire, accueillant des étudiants depuis deux ans, est confronté à une situation délicate. Les étudiants recherchent activement une solution concrète, particulièrement difficile avec l’arrivée de la saison hivernale et des précipitations abondantes. Les frais élevés demandés par les chauffeurs de taxi s’ajoutent aux difficultés, rendant cette option financièrement inaccessible pour la plupart des étudiants, dont le budget est limité.
Par : Saker Ikram