L’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique sont en train d’opérer une véritable (r-)évolution en multipliant les opportunités de formation, de plus en plus pointues, tout en projetant d’améliorer la qualité -du moins, on l’espère- par la transformation de l’organisation des études universitaires et post-universitaires… et, depuis peu, par la numérisation généralisée de ses activités.
Tout ceci dit en diagonal, pour positionner, côté cour, l’Algérie dans le nouvel ordre technologique et scientifique mondial (note complémentaire: Aussi, pour répondre au ‘’coup de gueule’’ du Président, concernant les retards incompréhensibles enregistrés ici et là) et aussi, pour répondre à une demande venant du “bas”; demande de plus en plus forte, étant donné la politique menée en matière d’éducation nationale, laquelle, soyons francs et justes, largement et toujours généreuse, répond beaucoup plus à des objectifs quantitatifs que qualitatifs, et c’est normal, lorsqu’on est en pays de justice sociale et d’égalité des chances.
Côté jardin, on se retrouve actuellement avec un taux de chômage élevé de jeunes diplômés, frais émoulus des universités et même des grandes Écoles, et même ayant une certaine expérience acquise grâce au pré-emploi et aux stages lors des études. Obligeant l’Etat à des prises en charge originales, bien que souvent coûteuses (comme l’allocation-chômage destinée aux jeunes en attente d’emploi).
Cela suffira-t-il pour faire baisser la pression et, aussi, pour éviter la “fuite des cerveaux” (qui fait le bonheur des Etats du Nord qui ne savent plus quoi “inventer” pour attirer la jeune clientèle de haut niveau), tout particulièrement dans les filières technologiques et scientifiques… ainsi que la dégénérescence des méninges, tenant compte du fait qu’une compétence inemployée, mal ou sous-employée est une énergie qui “s’use si l’on ne s’en sert pas’’… Bien.
Il est clair que le hiatus vient de la distorsion Appareils de formation -Appareils économiques et industriels, les points de rencontre étant rares, sinon inexistants… en tout cas, pas assez dynamiques et offensifs.
A ce niveau, beaucoup d’interrogations: Pour emprunter à la traditionnelle question “qui de la poule et de l’oeuf est apparu le premier”?, comment découvrir rapidement et résolument la cause
des problèmes (la problématique du développement étant, à mon sens, déjà posée correctement) : qui du Système de formation (à tous ses niveaux) qui évolue très (trop?) bien quantitativement et du Système économique et industriel qui, en dehors de certaines “niches” prometteuses, traîne les pattes, avec ces maudits boulets que sont la bureaucratie administrative et l’incompétence de certains gestionnaires-décideurs, est la cause des retards et lacunes? Au vu des “échecs” et/ou des “réusites” en demi-teintes des mille et une ”réformes” engagées ça et là depuis les années 70, une réponse est, pour le moment, quasi-impossible… Donc, laisser le temps au temps, laisser le talent et le génie des hommes, qui décident et/agissent et, surtout, travaillent, faire leur oeuvre. L.i.b.r.e.m.e.n.t !
Mais a t-on vraiment le temps?
Par : Belkacem Ahcene-Djaballah