Selon un recensement annoncé le 12 septembre 2022 par le ministre de l’Industrie, 533 structures, unités économiques et industrielles, sont situées sur les rives de l’Oued El Harrach (pour les seules wilayas d’Alger et de Blida… l’oued traversant 4 wilayas et comprenant 5 zones industrielles, 10 zones d’activités et un tissue urbain). Mais, seules deux (2) entreprises sur les 24 productrices, relevant du secteur de l’Industrie ont entamé l’opération d’installation de dispositifs de pré-traitement des eaux usées… en vue de contribuer à l’élimination de la pollution. Tout dernièrement (jeudi 8/12), on a appris que seulement 6 unités, dont 3 à Blida ont procédé à la réalisation de stations d’épuration (Step) … et que « huit (8) autres unités industrielles devront se doter “bientôt” d’installations ». Wait and see !
-Ceci dit, quelques petits mois après une mise en demeure par les ministres de l’Industrie et de l’Environnement.
-Ceci dit parce qu’une telle situation de “sourde oreille”… qui dure depuis plusieurs années ne fait qu’hypothéquer encore plus la pleine réalisation du fameux (fameux parce qu’on en a parlé tellement!) projet d’assainissement et d’aménagement de l’oued (le transformer, avec ses rives, en espace de loisirs, de navigation et pourquoi pas de baignade et de pêche au profit des citoyens).
-Ceci dit parce que le renforcement des capacités de la station d’épuration de Baraki (12 mds da) risque fort de n’être qu’un cautère sur une jambe de bois.
Un tas de problèmes (qui perdurent allant parfois se multipliant, et se complexifiant même ) donc qui relève d’une problématique récurrente: celle qui, au nom de la production à tout prix, de la protection de l’outil et du poste de travail (y compris celui polluant et parfois toxique pour la nature, mais aussi pour les humains, habitants et consommateurs), et sous le poids de groupes de pression, laisse se défigurer le paysage tout en empuantissant l’atmosphère … tous les parfums artificiels du monde déversés ne suffisant plus. Le drame, c’est que cela concerne bien d’autres oueds du pays (Seybouse, Chélif…) … sans parler des bords de mer.
Une problématique qui peut englober celle liée aux constructions construites illégalement (sans permis et sans respect des normes de construction en vigueur) un peu partout (sur les terres agricoles relevant du domaine privé de l’Etat y compris), ayant fleuri comme des champignons. “Un Grand souk”’ pour reprendre le titre d’un article de presse. Bien sûr, de temps en temps, on démolit ça et là, on lance des appels, on hausse le ton, mais une question se pose : Qui a laissé faire ou encouragé, pourquoi (pour combien?) et jusqu’à quand ?
Par : Belkacem Ahcène Djaballah