Par : Amar Ait Bara
Les habitants de la « Place Carthage » située à la veille d’Annaba n’ont cessé de manifester leurs craintes au sujet d’un immeuble qui menace ruine, représentant un danger permanent sur tout le voisinage . Ce vieil immeuble datant de l’époque coloniale est abandonné et situé à a proximité de la rue « El Fida », à la place d’armes. Vendredi dernier trois blocs de pierres se sont détachés de la bâtisse se trouvant à l’entrée de la ruelle du côté droit, laissant apparaitre une énorme fissure s’étendant aux étages supérieurs où un mur porteur a sérieusement gondolé.
Pour rappel l’été dernier les escaliers d’un immeuble situé à la rue Caraman se sont effondrés et les habitants ont été secourus par les éléments de la protection civile a partir des balcons et fenêtres.
Il est à préciser que ces anciens immeubles sont des propriétés privées menaçant ruine dont certains ont connus des opérations de réfection par l’office communal chargé de la réhabilitation du vieux bâti à savoir l’OCRAVA. Cependant d’autres dans la même situation datant même de l’empire Ottoman, sont en stand-by pour des raisons de procédures et de litiges au niveau de la chambre civile attendant les décisions de justice qui devraient trancher incessamment dans ces contentieux. En attendant et si les choses ne sont pas prises au sérieux, il y a danger car cet immeuble qui abrite des familles risque de s’effondrer à tout moment.
La plupart des immeubles qui menacent ruine sont situés dans des quartiers de la vieille ville. De nombreuses maisons identifiées par les autorités de la ville ont été interdites d’accès, mais squattées encore pour une énième fois par des indu-occupants dans l’espoir de bénéficier d’un logement. Pourtant tous les habitants initiaux et les propriétaires de ces bâtisses souvent classées sur les listes rouges ont été dédommagés par l’état et ont déjà bénéficiés de logements, mais encore une fois squattés, alors qu’il fallait démolir, lors des opérations de relogement vers Bouzaaroura, la nouvelle ville de Draa Riche et Kalitoussa etc .
Non loin de cet immeuble susmentionné un second plus petit connait une sérieuse dégradation risque aussi de s’effondrer même si les habitants ont été évacués de force, malgré les nombreuses mises en garde signifiées.
Pourtant de nombreuses démolitions des vieilles bâtisses ont été décidées sans avoir jamais avoir été mises en application à cause des litiges trainant entre les propriétaires, l’APC, et les services de l’urbanisme.