Par : A.A
Qu’un quartier à Constantine ou plusieurs soient privés d’eau potable, cela ne dérange, semble-t-il, personne. C’est devenu presque une pratique courante de voir les enfants, notamment en cette période de l’année, jerrycans à la main, chercher le précieux liquide. Une situation qui continue de provoquer le courroux des habitants de la ville du vieux Rocher. L’entreprise en charge de la distribution de l’eau à Constantine devait normalement aviser sa clientèle avant une éventuelle coupure, a tenu à dire un locataire, habitant la cité Daksi Abdessalem. Chose que les responsables semblent malheureusement négliger, ajouta-t-il. Il s’agit tout simplement de traditions de travail, notamment en matière de communication, que cette entreprise devrait instaurer. Il y va même de sa crédibilité. Un abonné ou un client a le droit d’être informé lorsqu’une panne surgit ou des travaux de réhabilitation du réseau AEP sont entamés. C’est son droit le plus absolu dans une relation le liant à une entreprise censée l’alimenter régulièrement en eau potable. En dépit d’un taux de pluviométrie assez important, enregistré l’année écoulée, la gestion de l’eau à Constantine pose toujours problème. Le taux de déperdition du précieux liquide serait estimé, par certaines sources crédibles, à 20 %, voire plus. Malheureusement, tous les projets relatifs à des réparations ou à remédier à cette déplorable situation se sont soldés par un échec. Pour preuve, l’eau continue de couler, non pas dans les robinets, mais dans les différentes artères de la ville. Une perte sèche que l’on ne pourra jamais récupérer. Un spécialiste en la matière a tenu, sous couvert d’anonymat, à affirmer que notre pays ne récupère que 3% des eaux pluviales. Un autre constat accablant qui en dit long sur la qualité de la gestion du précieux liquide. Et nous ne sommes pas, a-t-il précisé, à l’abri d’une sécheresse et on finira, certainement, par regretter ce gaspillage, à ciel ouvert, de l’eau. Et dans l’attente que l’eau coule à nouveau dans les robinets, l’abonné ou le client ne demande qu’une chose : qu’il soit informé afin qu’il puisse prendre ses dispositions, au lieu de subir les conséquences d’une situation à laquelle il ne s’y attendait guère.