Par : Hamid Daoui
Comme à l’accoutumée à l’approche du mois « sacré de Ramadhan », le phénomène des pénuries réapparait au même titre que la cherté de la vie !
Les foules de citoyens affolés ne savent plus où donner la tête à la recherche des denrées alimentaires de première nécessité, subitement « évaporés »des étalages et stands des commerces, des supérettes et supermarchés.
Cependant, tous ces produits rares ou « disparus », à l’exemple de l’huile de table, du sucre…etc., sont écoulés « sous le manteau » en semi-clandestinité ou distribués au domicile de la clientèle sous surveillance d’être surpris par la foule ou encore des éléments des services compétents du commerce et des services de sécurité. Ce phénomène n’épargne même pas les dépôts de vente sur place dans des minoteries et du commerce de gros et de détails convertis par la circonstance de la spéculation effrénée.
La rationalisation a aussi réapparue, certains commerces vendent de l’huile en vrac-liquide, c’est-à-dire en quantité d’un litre rempli dans un récipient ou une bouteille vide au lieu d’un bidon cacheté de 5 litres comme en temps « normal ».
L’on a appris qu’une supérette à la cité du 8 mai 45 (Beau séjour) a été surprise à la suite d’une dénonciation de stockage des bidons d’huile de table qui auraient été dissimulés pour être revendus en cachette à des clients fidèles de cette surface au lieu d’une vente publique !
Hier samedi, la minoterie d’El-Khroub a été assiégée par une foule en quête de sacs de semoule après que les citoyens eurent appris des rumeurs répandues comme une trainée de poudre sur la rareté et la pénurie de ce produit d’une nécessité vitale, de surcroit pendant le mois du carême, comme ce fut durant les premiers mois de la pandémie. « Les passe-droits ont été utilisés pour servir des personnes privilégiées à bord de leurs véhicules de tourisme qui pénètrent à l’intérieur de l’entreprise pour se servir avant que le portail se referme juste après à la face des citoyens en colère, agglutinés au mur de cette minoterie », nous confient des gens ayant assisté au spectacle désolant à l’instar de toutes les scènes similaires qui se produisent devant les guichets des postes et des banques par manque de liquidités récurrentes des distributeurs automatiques ou des pannes des réseaux. Les dysfonctionnements de la distribution des produits alimentaires, comme des autres marchandises diverses liés à la consommation durant cette période, s’aggravent davantage avec les coucous des rumeurs et des spéculateurs et mandataires au détriment des petites bourses saignées par la cherté de la vie.