Par : Chaffai Chawki
A l’approche du mois du Ramadhan, des commerces occasionnels ont émergé dans l’illégalité dans certaines communes de la wilaya d’Oum El Bouaghi. Des locaux de commerce qui, dans un passé récent, étaient une modeste épicerie du coin, un tailleur ou un salon de coiffeur ou un magasin abandonné, ont subi une métamorphose en un laps de temps très court, se mutant en une pâtisserie orientale, une boucherie fantomatique et en un espace nauséabond pour les légumes et fruits…etc. Une clochardisation généralisée de la ville se répercutant sur les beaux sites qui ont été squattés au vu et au su de tout le monde par des pseudos commerçants qui profitent du mutisme des uns et de l’indifférence des autres. “Des jeunes sont venus hier, près de chez nous et ont occupé les lieux sans pour autant demander la permission des riverains !”. Un vieux ajoute : ” Ces intrus ont occupé trottoirs et chaussés pour installer leur marchandise sous mon balcon, me laissant perplexe devant cette situation inquiétante, à qui dois-je m’adresser monsieur ?”. Cette atmosphère déplorable est vécue chaque mois sacré par les citoyens qui acceptent, malgré eux, le dictat amer de ces gens insolents. Pendant 30 jours, on assiste à des rixes entre commerçants et à des bagarres rangées entre des jeunes. “Je ne dors ni le jour, ni la nuit à cause des cris de ces marchands qui bradent les prix des produits alimentaires douteux et qui narguent les voisins innocents pour leur faire peur ou pour gagner leur silence”. La ruralisation s’est emparée de toute la cité qui s’est transformée, il y a bien longtemps, en une décharge publique à ciel ouvert. Ces derniers bloquent même la circulation aux conducteurs de voitures et aux camions des éboueurs de la municipalité qui viennent en fin de journée pour le ramassage des ordures, à l’exemple de Tarik Essaymine de la ville d’Ain Beida. Chaque année, ce sont les mêmes scènes et le même comportement apeurant imposé par ces faux commerçants qui s’enrichissent sur le dos d’un consommateur qui ne cherche que des denrées alimentaires à bas prix, vu la cherté de la vie, qu’importe la qualité… La question qui persiste, comment ces gens travaillent-ils dans l’illicite et squattent tous les espaces urbains sans que l’APC ne bouge le petit doigt et quelle serait la réaction de la DCP devant ce fléau qui crée une concurrence déloyale avec les commerçants détenteurs de registre de commerce ?