Par : Chaffai Chawki
Depuis plusieurs mois, des marchands de fruits et légumes ont commencé par s’installer petit à petit sur les routes nationales, comme la RN10 reliant Oum El Bouaghi et Ain Beida, puis ils ont squatté carrément des chaussées et des carrés des centres-villes, à savoir la capitale des Haracta, le chef-lieu de wilaya, Ain M’Lila, F’Kirina…etc. Chaque matin, ces pseudos commerçants, venus de différents horizons, déchargent leurs produits des camions pour les installer sur les trottoirs des cités et devant les institutions de l’Etat et occupent les placettes où viennent se divertir des familles. Un véritable” Souk” à ciel ouvert. A Ain Beida, la place de la Palestine a été squattée depuis une décennie par des commerçants de l’informel sans que la municipalité ne bouge le petit doigt pour arrêter ce massacre puisque le marché se trouve en face de la polyclinique confisquée. Cette prolifération, touchant presque toutes les communes de la wilaya, dérange vraiment les vrais commerçants de fruits et légumes qui payent le loyer, leurs impôts, les employés, les factures d’électricité et d’eau…etc. Durant les week-ends, les routes sont presque bloquées en ville car ces marchands audacieux et parfois insolents occupent et le trottoir et la chaussée, empêchant ainsi le piéton de marcher librement pour faire ses emplettes. Avec ce nouveau phénomène où l’anarchie commerciale a pris le dessus sur la loi, les honnêtes citoyens ne peuvent intervenir pour dire halte à cette ruralisation de peur d’être agressés par ces squatteurs imprévisibles. Quant aux riverains, ces derniers, pacifiques, lancent un appel de détresse au wali, au directeur de la DCP afin d’intervenir pour libérer les cités de cette horreur de l’informel qui tue le commerce loyal.