Par : Chaffai Chawki
Les enseignants des trois cycles qui ont achevé le programme il y a quelques jours, en dépit des grèves, ont entamé sérieusement les révisions pour se préparer aux examens blancs de la 5è AP, du BEM et du BAC. Un allègement dans les programmes a touché certaines matières pour permettre aux futurs candidats de réviser l’essentiel des leçons imposées par le ministère de l’Education nationale. Les parents, très soucieux en cette période de fin d’année, ont renforcé les connaissances de leurs enfants par des cours particuliers chez d’anciens professeurs de maths, de physique, de sciences naturelles, et de langues. “Pour mes trois enfants, je paie jusqu’à 30.000 dinars par mois rien que pour rattraper les leçons perdues durant la grève des enseignants pendant le mois du Ramadhan”, me confie une infirmière.
Un retraité ajoute :” Ma fille présentera le bac cette année, elle suit des cours de philosophie, d’arabe et de français pour 20.000 dinars mais je ne regrette rien du tout puisque mon fils a eu le bac sciences l’année passée avec un 13 /20, c’est fabuleux’’. Comme d’habitude à Ain Beida et au chef-lieu de wilaya, des associations caritatives ont recruté des enseignants bénévoles pour s’occuper des élèves pauvres du cycle primaire, du moyen et du secondaire dans leurs révisions. Une décision louable à encourager puisque ces filles et garçons n’ont pas les moyens de payer des cours à des prix exorbitants chez des particuliers.
Des élèves de terminale qu’on a approchés préfèrent réviser en groupe au niveau des bibliothèques communales ou celles gérées par la direction de la culture ou la documentation est disponible. Certains riches font appel à des enseignants de matières ayant une expérience avec les classes d’examens pour donner des cours spéciaux à leurs enfants à domicile, peu importe le prix. Réussir un examen de fin d’année nécessite énormément d’efforts, d’argent et de sacrifice. Hélas, beaucoup d’apprenants ne possèdent pas cette aubaine pour franchir ce seuil car la bourse du père ou de la maman ne suffisent pas pour payer le cheikh parfois trop exigeant. A vrai dire, la réussite d’un enfant à un quelconque examen est due à une participation collective des membres de la famille car même la grand-mère et le grand-père sont impliqués.