Ouled Braham, berceau de l’érudit Cheikh Bachir El Ibrahimi est située au piémont de Nechar, un massif boisé dont les versants finissent dans trois wilayas, Sétif à l’Est, M sila au Sud et Bordj Bou-Arreridj au Nord. Il a servi dans un passé non lointain de camp d’entraînement aux extrémistes du mouvement islamiste. Promue au rang de commune à la faveur du dernier découpage qui remonte à 1984, la commune d’Ouled Braham se bat tant bien que mal pour sortir de l isolement et du marasme qui l’ont marquée deux décennies durant, suite aux situations conflictuelles et aux dissensions vécues par les différentes assemblées qui se sont succédées à la tête de cette APC. Le malheur s’abat toujours sur ses assemblées électives, l’actuelle assemblée n’a pas fait exception, elle est également gelée depuis plus d’un an. Enfin, une série de projets concourant à l’amélioration du cadre de vie des citoyens viennent d être réalisés ces cinq dernières années, d’autres sont en voie d’achèvement, une polyclinique polyvalente, un centre culturel, un groupe scolaire, un lycée, une bibliothèque communale ainsi que l’élargissement et la modernisation des tronçons qui relient l’agglomération au chef-lieu de daïra de Ras El Oued et celui la reliant au Sud via Ouled Tebbane, dans la wilaya de Sétif sur une distance de 5 km. Cette bourgade budgétivore renferme dans ses entrailles des richesses inestimables, un gisement d argile dont la durée d’exploitation est estimée à plus d’un siècle à proximité duquel l’Etat avait implanté vers la fin des années 80 le projet d une briqueterie, malheureusement son achèvement coïncidait avec l’avènement du libéralisme, elle sera vite abandonnée à son triste sort au grand dam de la population qui voyait en cette infrastructure la seule planche du salut. Néanmoins, un investisseur privé a daigné la récupérer, aujourd’hui l’infrastructure est entrée en phase de production et le spectre du chômage s’est quelque peu dissipé puisque la priorité a été accordée aux jeunes de la région qui ont longtemps souffert de la marginalisation. La générosité du ciel ces dernières années a ressuscité l’espoir chez ceux qui avaient déserté la bourgade, on enregistre un grand retour des habitants qui, pour vaincre le chômage s’adonnent à leurs activités préférées, à savoir la culture maraichère et l’élevage. Côté habitat, en sus des 100 locaux, pour la plupart restés en jachère, plus de 400 logements répartis entre les programmes RHP et LSP sont presque achevés. La nécessité d une opération d’aménagement urgente est plus que nécessaire pour améliorer un tant soit peu le cadre de vie des citoyens, une revendication qui, selon notre source, a eu un écho favorable auprès du wali, lequel fait du développement des zones d’ombre son cheval de bataille.
A.D