Par : Hamid Baali
Le mouvement citoyen, dont parle souvent le Président de la République Abdelmadjid Tebboune, est livré à lui-même en dépit de son désir d’apporter sa contribution au développement local et à la protection de l’environnement. A l’unanimité, les Guelmois tirent à boulets rouges sur les élus locaux qui sont aux abonnés absents et font fi de leurs obligations et devoirs. Qu’on en juge ! Tous les quartiers, espaces verts, squares, cités, avenues, boulevards et rues de la ville de Guelma, censés être la vitrine de la wilaya, sont des dépotoirs à ciel ouvert, car la collecte des déchets souffre d’insuffisances avérées. Est-il logique que des tonnes d’ordures ménagères, des branchages provenant des opérations d’élagage, des centaines de grands sachets en plastiques pleins de déchets collectés par des bénévoles et des riverains soient ignorés depuis des mois par les édiles de Guelma ? Ce vendredi 5 mars, nous avons effectué une virée dans le square du 19 juin, appelé communément square de la Pinède, et nous avons été horrifiés par un spectacle désolant qui nous fait honte et interpelle notre conscience. Ce charmant site abritant des arbres résineux de diverses essences est complètement jonché de canettes de bière, de bouteilles vides de vin, d’ordures ménagères et de déchets hétéroclites. Cet espace, qui aurait fait le bonheur des résidents sous d’autres cieux, nous coupe le souffle car l’environnement est sévèrement agressé par des énergumènes et des gens inconscients. Nous avons eu le plaisir de rencontrer une dizaine de jeunes gens encadrés par un entraîneur en éducation physique. Ils ramassaient à mains nues des déchets qu’ils mettaient dans de grands sacs noirs en plastique qu’ils empilaient dans des coins de ce site souillé. Leur encadreur, un trentenaire, nous déclare : ” Nous avons aménagé un espace pour nous permettre de pratiquer des activités sportives et de la musculation. Ayant déploré l’état des lieux, j’ai décidé en commun accord avec les jeunes que j’entraîne, de consacrer chaque week-end deux heures de volontariat pour assainir ce square. Les dizaines de sacs pleins et les tas d’ordures déversées par des inconnus n’ont jamais fait l’objet d’un enlèvement par les services communaux de nettoiement ! “. Ce constat émanant d’un citoyen, résolu à participer à des opérations de salubrité publique, est un appel pressant à la municipalité de Guelma qui doit impérativement réagir. Notre interlocuteur nous affirme qu’une cotisation des bénévoles a permis d’acheter des sacs en plastique et la fourniture de gants serait la bienvenue en cette période de coronavirus. Il saisit l’opportunité de Le Provincial pour dire ce qui lui tient à coeur : ” Nous invitons le wali à effectuer des sorties inopinées sur ces lieux lugubres afin de constater de visu les carences de l’APC de Guelma